L'histoire :
Morty est complétement perdu. Dongeons & Dragons a envahi son lycée et il ne comprend rien à ce qu’il s’y passe. Tout le monde en parle et il se retrouve esseulé. Et pourtant, il est bien déterminé à suivre la vague passionnelle et surtout parce que les rôlistes « tirent leur coup ». C’est donc avec un certain stress que Morty entre dans un magasin de jeux de rôle et y rencontre la jolie vendeuse Annika. Celle-ci a besoin d’un roublard pour leur partie de samedi soir et Morty, sous le charme, ne peut refuser. S’étant engagé, il n’a que quelques jours pour devenir un expert. A moins d’un miracle, il n’a plus d’autre choix que de se tourner vers Rick, son grand-père, savant-fou décalé, incontrôlable, alcoolique et misanthrope. Heureusement pour Morty, Rick s’avère être un expert en D&D et suite aux excès de celui-ci, c’est bientôt toute leur famille qui se trouvera embarquée dans cette aventure au-delà du virtuel.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Hi Comics adaptent une nouvelle fois en comics la série Rick and Morty pour le monde francophone. On ne va pas se le cacher, le défi est de taille : satisfaire à la fois les fans de D&D, de Rick and Morty et ceux qui souhaitent découvrir l’un ou l’autres des univers n’est pas chose aisée. Patrick Rothfuss et Jim Zub au scénario s’en sortent très bien, et pour cause : le premier est auteur de fanstasy, le second a travaillé pour Marvel et Image Comics. Les références au jeu D&D et à la fanstasy de manière générale sont légions et on y retrouve toute l’ambiance décalée de la série animée. L’humour est omniprésent, sans être grossier ni vulgaire et même si l’univers dans lequel sont embarqués nos héros est original, il n’en est pas moins que le récit suit une certaine logique. Au dessin, Troy Little retranscrit parfaitement la série en comics, tant dans les décors que dans les personnages (on conviendra aussi queles dessins ne sont d’ailleurs pas d’une extrême finesse chez l’une ou l’autre des adaptations), et la combinaison des couleurs vives de Leonardo Ito, en donne une adaptation très fidèle. De manière générale, le comics s’adresse avant tout aux amateurs des deux univers, et même si les situations burlesques en feront sûrement rire certains, le profane risque quant à lui de se trouver un peu perdu dans ces univers. L’ouvrage se conclura par une gallérie d’illustrations d’auteurs divers. Voici donc un choc incongru drôle et plutôt réussi entre deux univers radicalement différents !