parution 21 avril 2021  éditeur Hi Comics  Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Marine / Pirates / Roman graphique

Shanghaï Red T1

Molly Wolfram a été shanghaiée : on l'a droguée, kidnappée puis vendue à un capitaine de navire. Deux ans après, la liberté lui est redonnée mais elle va prendre les contours de la revanche. Un polar noir qui nous replonge aux US de la fin XIXème.


 Shanghaï Red T1, comics chez Hi Comics de Sebela, Hixson
  • Notre note Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

L'histoire :

Sur le Pont du Bellwood, la conversation va bon train entre le Capitaine et son second. Le navire est pris par une forte houle et l'orage gronde. Dans deux jours, il devrait toucher terre et sa destination, Shanghaï. Il est minuit et cette heure marque aussi un anniversaire : cela fait deux ans que les marins enfermés dans la cave ont été achetés et la durée du contrat expire dès à présent. Le Capitaine tient à être ponctuel. Alors son second va leur annoncer la nouvelle. Pour ces marins qu'on a drogués et enlevés avant qu'ils ne soient vendus comme force de travail, c'est la fin du cauchemar. Une alternative s'offre à eux : ou débarquer sans le sou, ce qui n'est pas évident en terre étrangère, ou signer un contrat par lequel ils s'engagent à devenir matelots et donc travailler, mais cette fois avec un salaire à la clé, pour le Capitaine du Bellwood. Le second en chef a presque l'air heureux d'amener ce deal à ceux qu'il libère de leur esclavage mais son bonheur dure peu de temps. Jack, un des shanghaïés, l'a laissé parler à sa guise, tandis qu'il tire de sa poche une lame. Bientôt, le second est saigné comme un porc et Jack calme tout le monde : le prochain sera le Capitaine, puis il fera demi-tour pour Portland et là, il retrouvera tous ceux responsables de son sort...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Robert Kirkman n'y va pas avec le dos de la cuiller quand il nous dit que « Shanghai Red donne une nouvelle définition du« comics ». Bon d'accord, il est de parti pris, puisque cette série est publiée par Image Comics. Elle date d’ailleurs de 2018 et un autre auteur prestigieux, Ed Brubaker, qualifiait alors ce livre d'un des meilleurs de l'année . Et là dessus, Hi Comics ne s'est pas trompé en l'incorporant à son catalogue, dont la branche «Indés» s'étoffe de mois en mois d'alléchantes propositions. Shanghai Red séduit dès les premières pages, où l'on se retrouve à bord du Bellwood, en plein large et comme la première scène est aussi spectaculaire que cruciale, on est très vite embarqué, c'est le cas de le dire. L'autre atout majeur de cette histoire qui commence avec des airs de Moby Dick réside dans son personnage principal, Molly «Red» Wolfram, alias Jack. Le surnom de Red est lié à la couleur rousse de ses cheveux, quand elle se fait passer, depuis son enfance, pour un garçon, Jack, afin de pouvoir travailler dur et nourrir sa famille. Oui mais voilà, son subterfuge marche tellement bien que très jeune, elle est shanghaiée. L'expression se suffit à elle-même, puisqu'elle désigne la traite des blanches qui a existé entre Portland et la grande cité chinoise. Et une fois libérée, elle n'aura de cesse de se venger. Avec une trame simple et efficace, des dialogues qui évitent le mélo et une tension de chaque instant, les 5 premiers chapitres s'avalent d'un trait, comme un bon vieux rhum et le plaisir dure en bouche, grâce au contexte historique réel, sur lequel s'appuie le récit. Côté dessins, c'est également costaud. Joshua Hixon utilise des encrages épais, qui font penser parfois à un Paul Azaceta voire un John Paul Leon. Ses couleurs vives ou sombres contribuent aussi à fonder une ambiance étouffante. Shanghai Red s'inscrit ainsi parmi les excellentes mini-séries qui sortent des sentiers battus, pour nous faire gagner les cales et la haute mer !

ISBN 9782378871024