L'histoire :
A San Francisco, en Californie. Charles Blaine est en train de fêter avec l'ensemble de ses collaborateurs les 40 ans de l'entreprise pharmaceutique qu'il a créée. Devant l'assemblée, il entame un speech qui n'a rien de celui d'un manager mais du témoignage de l'homme engagé qu'il est. «Pour recevoir, il faut d'abord donner». Cette maxime, c'est la seule chose que son père a reçu du sien. Si Charles a mal connu son grand-père, il livre à son auditoire qu'il était malade mental et son père aussi avant lui. Il prétend que la maladie entraîne la maladie, qu'elle est une chaîne sans fin, dont les racines remontent à Dieu sait quand dans le passé et s'étendent à l'avenir. Alors à travers Sortvand Pharmaceutical, il amène du crédit à la thèse que la maladie mentale a des causes génétiques. Par le biais des traitements mis au point, l'entreprise donne les moyens d'affronter... Charles ne finit pas sa phrase, il semble pris d'un malaise qui est à l'origine de sa confusion. Immédiatement, sa femme, qui se tient à ses côtés sur le pupitre, prend le relais et clôture le discours d'une belle pirouette de communicante. Tous deux sont loin de se douter qu'ils passent leurs dernières heures...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
The Plot est décrit comme étant à la croisée de H.P. Lovecraft, Swamp Thing et Locke & Key. De belles références pour un tome 1 qui est assez convaincant. Voici en effet l'histoire d'une curieuse famille, les Blaine, dont les sombres secrets viennent violemment hanter ceux qui en héritent. Si on devait continuer les comparaisons, il est vrai que ce bled, Cape Augusta, est tout aussi engageant que Salem ! C'est vrai aussi que le manoir dans lequel Chaise Blaine et les enfants qu'il a désormais à sa charge se réfugient est aussi lugubre que celui de la géniale série de Joe Hill et Gabriel Rodriguez. Et maintenant, si on devait penser à la créature des marais, les incroyables planches de Joshua Hixson reviendraient graver notre mémoire visuelle tant son travail est remarquable. On l'avait découvert il y a quelques mois avec Shangai Red, où il livrait un travail de toute beauté. Ici, il passe au stade «impressionnant». Quelque part entre le regretté John Paul Leon pour le recours aux lignes épaisses et un Paul Azaceta d'Outcast que The Plot évoque aussi lointainement, la série démarre bien, avant que les épisodes laissent une large part aux dialogues et à la psychologie des uns et des autres. La tension est donc bien présente, pour un récit qui installe chaque personnage dans une histoire familiale qui cache un drame. Alors à mi-chemin, on se demande bien comment Chase et les gosses vont s'en sortir et ce qui fait plaisir, c'est qu'on ne sait toujours pas précisément de quoi ! Mystère, action et horreur, le tout s'appuyant sur un superbe dessin, The Plot, c'est the trhill !