L'histoire :
Dans les années 90, les Etats-Unis subissent une véritable vague de violence urbaine où de nombreux gangs n’hésitent pas à se tirer dessus en pleine rue. La musique se radicalise et le rap se démocratise, provoquant une véritable charria des médias et des pouvoirs politiques. Fils de deux parents Black Panthers, Tupac grandit en ayant une conscience politique et morale. Il se lance dans la musique en accompagnant l’un de ses amis à une audition pour le cinéma. Seulement, le succès commence à pointer le bout de son nez et avec lui, Tupac se laisse dériver à de nombreux excès, l’emmenant plus d’une fois devant les tribunaux. Plus le temps passe, plus le chanteur consomme de l’herbe et avec elle, il devient de plus en plus parano. Un soir, en se rendant à un studio d’enregistrement, il est pris pour cible par des hommes en tenue militaire. Avant de tomber dans les pommes, il ne peut s’empêcher de penser que parmi les personnes présentes, l’une est le commanditaire de cette fusillade…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Apparu aux débuts des années 90, le rappeur Tupac « 2Pac » Shakur est toujours aujourd’hui l’artiste à avoir vendu le plus d’albums au sein de cette frange musicale. Certains disent même qu’il en a plus vendu depuis son décès, le 13 septembre 1996. Personnage controversé, de par ses nombreux procès pour usage illégal d’armes à feu, voire même viol, l’artiste se montre d’une telle complexité qu’on était initialement emballé à l’idée de découvrir sa vie à travers le 9e art. Ecrit conjointement par Barnaby Lee et Jim McCarthy, le scénario a pourtant du mal à décoller. Les digressions narratives sont nombreuses, on voit Malcolm X, Marvin Gaye, qui ne font pas progresser le récit et l’ankyloseraient presque. On regrette également de ne voir que quelques bribes de la vie du rappeur : rien ne justifie ni même n’explique ses actes. Avec une histoire plus travaillée, l’ensemble aurait pu être bien meilleur… L’exercice de la biographie d’une star en bande dessinée est surtout une véritable gageure. On peut aussi émettre des regrets quant aux dessins de Flameboy qui flirte entre le bon et le très moyen. Les protagonistes sont parfaitement reconnaissables, mais les ellipses et les postures fort peu réussies. Une biographie qui ne devrait intéresser que les hardcores des fans du rappeur.