L'histoire :
Avery attend dans la station-service de son père. Celle-ci se trouve isolée, au milieu du désert. Les clients se font rares. Pour faire passer le temps, la fillette s'isole. Elle met son chapeau et sa cape de magicienne, et s'entraîne pour réaliser des tours de magie avec des cartes. Son père l'appelle. Il est en train de bricoler en haut d'une échelle et des clientes se présentent dans une voiture rose. Il lui demande de s'en occuper. Même si cela l'embête, elle revêt son sourire de façade et se dirige vers les clientes. Celle au volant se moque d'elle : quelle est donc cette tenue ? Avery garde son calme et lui indique où se trouvent les toilettes. Elle demande à la cliente restée dans la voiture s'il faut qu'elle lui fasse le plein d'essence. Elle ne répond pas à la question et demande à Avery pourquoi elle apprend ses tours. La petite fille est ravie d'avoir un public. Elle tente d'en réaliser un, mais toutes les cartes lui échappent des mains. La conductrice revient et la voiture démarre avant de disparaître. Ces clientes se sont moquées d'Avery et n'ont même pas consommé... Elles voulaient simplement se servir des toilettes... Avery est très contrariée et son père ne réussit pas à lui redonner le sourire. Il doit se rendre en ville. Elle se retrouve seule. Elle se rend dans le local, mais évidemment la lumière ne fonctionne plus. Elle fouille et trouve une vieille lampe à pétrole. Quand elle la saisit, elle s'enflamme, et un drôle de personnage masqué se retrouve devant elle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'américain Jeff Victor, l'auteur de Fais un vœu, est issu du milieu de l'animation et du jeu vidéo. Cela se remarque au premier coup d'œil au feuilletage de cette BD. Le californien s'essaie pour la première fois au roman graphique pour la jeunesse. Les éditions Jungle ont traduit ce titre en petit format souple, adapté au public cible. Le lecteur découvre le personnage d'Avery, qui vit seule avec son père, dans une station-service isolée dans le désert. Un jour, par hasard, elle active une lampe magique et fait la rencontre d'un « héraut », qui connaît le monde des génies et qui lui en dévoile un peu plus sur son histoire familiale. Avery n'a plus qu'une envie : retrouver sa maman, même si cela implique de voyager dans un monde inconnu. Les illustrations sont très cartoonesques. Le dessin est rond, les émotions accentuées. Mais cela ressemble davantage à un webtoon, les décors en arrière-plan sont souvent absents ou peu fournis. Cela invite à une lecture rapide, compulsive, dans laquelle le lecteur ne s'attarde ni sur les détails, ni sur les dessins. Des effets de flou apparaissent dans certaines cases et sont assez dérangeants. Côté dessins, donc, peut mieux faire. Côté scénario, l'auteur revisite le mythe des génies, façon Aladdin. Il y a du rythme, certes, mais les rebondissements semblent un peu tirées par les cheveux, peu travaillées. L'aventure manque de corps et offre un divertissement pas complètement abouti.