L'histoire :
Danielle rentre en 6ème, c'est une nouvelle aventure. Mais voilà qu'elle se retrouve sans ses copines dans son nouveau collège. Elle se sent seule, ses amies ont créé de nouvelles bandes dans les autres classes. Sa grand-tante Elma est décédée, il faut vider la maison. Elle va avec sa mère et sa sœur aider sa famille à « trier » et répartir les meules et objets de l’héritage. Mais rien n’est simple. La moindre discussion tourne à la chamaillerie entre son oncle et sa tante qui, systématiquement, veulent tout et surtout les même choses ! C’est alors que Dany trouve au fond d’un carton un carnet qui a échappé à la tante Tracy et l’oncle David. Un carnet avec des croquis, tout et rien, des notes et… des pages vierges. Danielle aime dessiner ses héros de série favoris, qu’elle griffonne sur les pages blanches du carnet de tantine. Or il semblerait que ce cahier soit magique car tout ce qu’elle y dessine devient réalité ! Quelle aubaine, il lui manque justement quelques bricoles : des supers fringues, de l'argent de poche et... des amis, pour parfaire sa petite vie d'ado. Il lui faut surtout un admirateur ou une copine fidèle et dévouée, aux allures d'héroïne de série Netfloux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'autrice américaine Kristen Gudsnuk illustre notamment la série Minecraft. Elle nous propose ici une lecture toute de rose vêtue (ou presque, en quadrichromie), à la fois girly, un brin cliché mais pour autant pas gnan-gnan. Voire même assez drôle. Elle reprend les codes graphiques des comics, avec un dessin plutôt simpliste, des traits ronds aux couleurs chatoyantes qui défilent sur les 266 pages de cet album. Elle évoque un peu le rêve de chacun, dans un monde magique où il suffirait de claquer des doigts pour avoir ce que l'on souhaite. Même si dans le cas présent, il faut à sa jeune héroïne a minima savoir dessiner pour pouvoir matérialiser ses envies, puisqu'elle trouve un carnet magique chez la tantine ! Gudsnuk met l'accent sur l’adolescence avec les problématiques quotidiennes des ados, leur portable, leur look, le collège, les amours, leurs héros de séries favorites mais surtout les copains. Elle pointe du doigt également le fait d'agir sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Dany a un côté très individualiste que l'on découvre au fil de la lecture, en même temps qu'elle se rend compte de ses erreurs. Le point d'orgue est porté sur l'amitié, le fait de faire partie d'une bande, d'être populaire et sur les (minis) drames qui en découlent, entre séparations ou chamailleries qui sont toujours décuplés quand on a cet âge. Mais ça, bien évidemment, les adultes ne le comprennent pas !