L'histoire :
Le mois de mai touche à sa fin sur les coteaux de fougères de Coldwater Cleave. Le comté de Devon accueille des vies nouvelles. En effet, dans un terrier déserté de tout lapin, Reenya la renarde vient de donner naissance à quatre renardeaux déjà très curieux de la nature qui les entoure. Parmi eux, Marney est le plus grand et le plus téméraire de la portée. Déjà très intéressé par le monde qui l’entoure, le jeune goupil part à la rencontre d’Hirsute le hérisson, pour trouver un nouvel ami avec lequel jouer. Mais un hérisson ça pique ! Et ça, Marney vient de le comprendre ! C’est le premier choc d’une jeune vie pour un renard vite consolé par Reenya. Plus tard, pendant que les renardeaux passent une nuit paisible au fond du terrier, leur mère s’en va fureter dans la nuit pour chercher à manger. Très vite, la renarde se dirige vers les habitations des hommes avec, pour idée, de dénicher des poules – des proies faciles – afin de nourrir sa portée du matin. Malheureusement, elle est repérée par un vieux chien de chasse qui donne l’alerte et se fait tirer dessus par un fermier. Blessée et poursuivie par l’homme et son chien, Reenya rend son dernier soupir devant son terrier. Ses petits renardeaux sont pris au piège et seul Marney réussit à s’enfuir. Il est désormais tout seul !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle bonne idée de la part de Komics Initiative de compiler et de remettre au goût du jour la série Marney Le Renard qui a fait les beaux jours des petits formats des années 1970 / 1980, à l’instar d’Akim, Bengali, Swing Spécial ou Yataca. Initialement créées par Scott Goodall et John Stokes en 1974 dans Buster, les aventures de Marney à la découverte du monde qui l’entoure restent encore vivaces et ce, presque 50 ans après la création du personnage. Il faut dire que le récit de Goodall est particulièrement bien amené, malgré une apparence enfantine. Ainsi, chaque histoire relate en sous-texte de nombreux sujets importants comme l’écologie ou la cruauté des hommes sous le prisme de vision du jeune renard. Du côté des dessins, le trait fin et détaillé de John Stokes, ainsi que son encrage, donnent énormément de relief au récit concocté par Scott Goodall. À l’inverse des nombreuses séries issues des petits formats de l’époque, Marney Le Renard fait figure d’œuvre réellement travaillée et peaufinée, jusque dans ses moindres détails. Au final, derrière le côté éculé du personnage de Marney Le Renard, ce recueil remet au goût du jour un comic book prenant, avec des thèmes environnementaux malheureusement toujours d’actualité.
