L'histoire :
Un homme se réveille dans une forêt. Il a visiblement reçu un coup au crâne, vu le sang qui lui coule de la tête. Il n'a aucun souvenir et ne se rappelle ni son nom, ni même où il se trouve. En se relevant, il constate qu'il lui manque une chaussure. Il arrache l'écorce d'un arbre, se fabrique une semelle et l'attache avec la tige d'une plante. Alors qu'il explore les lieux, l'amnésique ressent un regard se poser sur lui. Il s'agit d'un animal. De peur, l'homme s'enfuit. Il heurte dans sa course une racine. Une fois à terre, il se retourne. Ce n'est qu'un chien, et un très gentil. L'animal le suit jusqu'à la lisière des bois. L'homme voit quelques pierres et morceaux de bois. Afin de passer la nuit sous un toit, il se fabrique un abri de fortune et fait un feu. En pleine nuit, un dragon se jette sur la maison et s'apprête à dévorer l'homme. Heureusement, un type assez âgé fait irruption et le chasse en lui décochant des flèches. Ce sauveur inattendu vit en ermite dans les bois et offre l'hospitalité à l'amnésique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec l'attachant Phase 7, Alec Longstreth racontait les coulisses du métier de dessinateur de comics indépendant et son quotidien. Dans cet album, il dévoilait partiellement quelques coulisses de son grand projet, appelé Basewood. Aujourd'hui, L'empoyé du moi publie enfin les différents épisodes de cette histoire, en un magnifique ouvrage, grand format. On retrouve avec un véritable plaisir le style si particulier d'Alec Longstregh, une sorte de ligne claire ultra-tramée. L'ensemble bénéficie d'un véritable soin et l'on ne regrettera, au final, que l'aspect un peu rigide de ses personnages (le fameux balai mal placé). Au gré des 5 épisodes de Basewood, on suit donc un amnésique qui, au départ, essaie de survivre dans un monde impitoyable. Loin d'être une déclinaison de Koh Lanta, le récit délaisse vite l'aspect survivaliste et démarre vraiment avec la rencontre d'Argus, un vieil ermite au lourd passé. Basewood ne se situe à aucune époque connue, mais rappelle un peu l'ère des pionniers américains, une touche de fantastique en sus. Certes, l'aventure n'est pas des plus palpitantes, le rythme étant assez lent. Néanmoins, Basewood possède un univers travaillé, bien mis en place, et des personnages simples qui avancent paisiblement son propos de fonds. Une bonne lecture donc...