L'histoire :
La rentrée approche à l’Académie des chasseurs de primes. La promotion de cette année sera composée de dix élèves. Certains ont été choisis pour leurs qualités en combat, stratégie ou magie, d’autres ont simplement un rôle de bouche-trou. C’est le cas de Didier, un jeune homme assez idiot qui se fait manipuler par d’obscurs opposants de l’école, et s’imagine doté de pouvoirs divins. Le jour de la rentrée, il porte une mallette à l’intérieur de laquelle se trouve une bombe. Mais alors que Didier se la joue, un autre élève se moque de lui et de son béret. Il attrape alors le couvre-chef et l’envoie dans un vide-ordure. Didier pose alors sa valise et tandis qu’il essaie d’attraper son chapeau, il glisse à l’intérieur du broyeur d’objet. La directrice Lor Tragada les conduit dans une grande salle et leur annonce qu’un test va avoir lieu immédiatement. Un énorme monstre apparaît alors et se jette sur eux, certains élèves essaient de riposter mais rien n’y fait : tous finissent dans l’estomac du monstre ! Heureusement, celui-ci n’est pas un ennemi et recrache les apprentis héros ! Ils constatent donc que les études vont être ô combien difficiles… mais peut être n’en auront-ils pas le temps : la bombe vient de s’enclencher !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’étonnante Académie des chasseurs de primes fait partie des titres de lancement (avec Les contes d’outre tombe) de l’éditeur québécois Les 400 coups. Avec le quotidien d’apprentis héros, les auteurs nous proposent un récit où l’humour côtoie l’action et le fantastique. Certes, le synopsis rappellera à certains l’excellente série de Florent Maudoux Freaks’ Squeele, mais l’ensemble est tout de même ici différent. Notamment le rythme est-il un peu moins survolté. Le récit est tout de même très efficace et on n’en attendait pas moins des 3 intervenants au générique du scénario : Yanick Champoux, Benoit Godbout et Michel Lacombe (connu aux Etats-Unis pour ses participations sur Punisher et Star Wars Rebellion). Certaines séquences sont astucieuses, notamment l’épreuve de compréhension avec un extraterrestre particulièrement drôle ! Egalement au dessin, Benoit Godbout, à l’aide d’un trait fin et travaillé, anime des personnages assez charismatiques, dans des décors soignés. Il colorise d’ailleurs lui-même l’ensemble, pour un résultat vraiment réussi, quoiqu’un peu sombre par moment. Pour un début, Académie des chasseurs de primes se montre ambitieux. Espérons que les prochains volets confirmeront ces premières bonnes impressions ! Cela révèle aussi que le Québec n’est pas qu’un vivier de chanteurs et de chanteuses insipides mais de vrais talents dans le domaine du 9e art !