L'histoire :
Le conseiller Severin sort tout juste d'une réunion avec les élus de la mairie et également assez énervé. Alors que la ville subit de plus en plus de violences, les moyens ne suivent pas. Il retrouve dans son bureau l'inspectrice Ramira Acevedo qui souhaite avoir une équipe stable à ses côtés. Filmore regarde paisiblement la télé lorsqu'il a de nouveau des visions mettant en scène Madder Red, son ancien lui. Il en vient à casser son écran lorsque l'inspectrice arrive. Celle-ci est venue les mains pleines : dans l'une, un dossier à regarder ensemble et dans l'autre, un sachet de donuts. Ramira est en réalité là pour proposer à Filmore de travailler officiellement avec elle en tant que conseiller. Elle est parvenue à obtenir de Severin suffisamment de finances pour de l'assistance extérieure. Au même instant, un peu partout en ville, des personnes font exploser des bombes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Nick Spencer a voulu avec Bedlam nous immiscer dans l'esprit malade d'un tueur en série repenti. Le premier album alternait les flashbacks violents – où le héros nommé Filmore se remémorait ses actes passés, entre barbarie et sadisme pur – avec sa tentative de retrouver une place dans la société. C'est en se rapprochant de l'inspectrice Acevedo qu'il conseille d'un point de vue technique qu'il y parviendra. Ce second opus conserve ce schéma narratif et après avoir officialisé l'association entre les deux personnages, nous voyons débarquer un nouveau tueur en série, plus intelligent qu'aucun autre. L'histoire est plutôt bien pensée, même si certains rebondissements semblent un peu maladroitement amenés. Ceux qui ont apprécié le premier opus seront pleinement satisfaits. Par contre, ce second volet marque la conclusion de la série et laisse une foule de pistes scénaristiques entamées et, donc, inachevées comme l'identité du médecin, les anges et surtout ce qu'il va advenir de notre duo de héros. Visuellement, Ryan Browne est un peu moins appliqué et cela se ressent parfois sur certaines cases. Une suite des plus correcte donc pour ce second tome de Bedlam mais une conclusion qui laissera les lecteurs un brin meurtris par le manque de réponses à l'univers qu'on leur proposait.