L'histoire :
Ces derniers temps, à la Nouvelle Orléans, des enfants sont régulièrement kidnappés. La population a tôt fait de surnommer le criminel « Sandman ». Une nuit, Mme McMillan aperçoit un homme encapuchonné qui se dirige vers la forêt près de sa maison. Elle avertit la police et au petit matin, une macabre découverte est faite : le corps d’un homme blond, crucifié à l’envers sur un arbre, est retrouvé. L’inspecteur Jason Ash quitte son domicile et laisse sa femme enceinte pour se rendre sur les lieux du crime. Là-bas, peu d’indice sont collectés... si ce ne sont les clous qui ont servi à tuer l'inconnu. Le policier et sa coéquipière essaient de trouver des relations de la victime. C’est grâce à la mère d’un des enfants disparus, qu’il pense que les deux affaires ont un lien. Cet individu serait venu voir cette femme le jour de la disparition de sa fille, pour l’avertir qu’il la retrouverait. Le soir arrive bien vite et alors que Jason a encore en tête l’affaire du jour, il observe le polaroïd de la victime. Il se rend compte que les yeux sont désormais ouverts. Il se rend donc derechef à la morgue, et constate que le cadavre n’est plus là. Un bruit est perçu par l’inspecteur dans la même pièce…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Humanoids des Humanoïdes Associés continue de ressortir des intégrales au format comics de séries publiées quelques années plus tôt par l’éditeur dans des formats franco-belges. L’armée des anges fut en effet publiée entre 2004 et 2006, le temps de trois albums. La série est ici condensée et renommée pour l’occasion Dominion. Thomas Fenton livre un scénario de thriller classique : un inspecteur de police se retrouve sur une affaire sordide qui le dépasse. Le fantastique prend progressivement place et le héros se retrouve à faire face à un conflit entre anges et serviteurs du diable. La première moitié de l’ouvrage n’est certes pas très originale et accumule les poncifs du genre... mais elle se lit néanmoins sans déplaisir. L’autre partie est en revanche nettement moins emballante. L’histoire sombre et les rebondissements deviennent poussifs au possible. Cela est bien dommage car Jamal Igle fournit (sur les deux tiers de cette intégrale) des planches très correctes. Les décors sont soignés et détaillés, ils compensent le manque de charisme des personnages. Steven Cummings enchaine quant à lui (sur le dernier tiers) de façon bien trop académique pour convaincre. Entre anges et démons, ce titre ne risque pas de trouver la lumière ad hoc pour se hisser parmi les indispensables du genre. Il mérite cependant le coup d’œil si on apprécie le genre, surtout à un tel prix.