L'histoire :
Suite à un incendie sur les docks qui ravage des entrepôts, Lou réalise que ces derniers sont la propriété de Jean de Saint-Gilneuve, une ancienne connaissance qui a monté une affaire de négoce avec la Chine. Mais Jean est assassiné le soir de l’arrivée de sa jeune épouse d’origine chinoise. Ni son associé ni sa femme ne donnent d’explication satisfaisante à cette fin tragique.
Dans le sud des Etats-Unis, un jeune noir est pendu par les membres du KKK, après un viol. Lou, dépêché par sa rédaction pour faire une série de reportages sur la vie dans l’Arkansas, devient le médiatique témoin des règlements de compte de la petite communauté blanche. Mais l’innocence de la victime doit encore être prouvée…
A New York, pendant Halloween, Erskine Paoli découvre par hasard deux cadavres mutilés, sans tête et sans l’extrémité des doigts. Seul point commun entre ces deux corps : un centaure tatoué sur le bras. La mafia italienne semble être mêlée de très près à ce double meurtre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En trois enquêtes rondement menées, les aventures de Lou Cale nous plongent de nouveau dans l’atmosphère de l’Amérique des années 40. Après l’excellent premier tome de cette série (réunissant deux enquêtes), on était en droit d’attendre mieux. Le dessin en noir et blanc de Warn’s (Eric Warnauts) et Raives (anagramme de Guy Servais), réaliste et précis, est toujours un atout de taille. Fabuleusement bien rendue, l’atmosphère, à l’image de la série « Les incorruptibles », est cependant gachée par des intrigues moins creusées que sur le premier tome. Les enquêtes sont moins crédibles et ont tendance à traîner en longueur. Mais c’est une fois encore le défaut majeur du premier volume qui nuit à la lecture de cette suite : la minuscule taille des bulles ! Les textes sont parfois presque illisibles, avec des lettres qui se chevauchent. La série aurait sans doute gagné en lisibilité dans un format standard. Myopes s’abstenir… ou se munir d’une loupe !