L'histoire :
En 2064, le monde tel que nous le connaissons n'est plus. Les morts ressuscitent sans raison aucune depuis quelques mois. Devant la prolifération des zombies, les gouvernements ont mis en place une politique de cohabitation. Car l'odeur putride et les actes des corps écervelés prêtent certes à sourire, mais certains prédicateurs espèrent voir revenir l'éminent Jésus à la vie ! Vivre avec un parent mort-vivant n'est pas non plus très simple à gérer... Il arrive que certaines personnes fassent appel à Karl Néard, un chasseur et incinérateur de zombies. Karl travaille avec sa sœur Maggie, avec qui il ne s'entend guère. Son équipe compte aussi sur Freddy Merckx, un grand gaillard de 150 kilos, en provenance du plat pays, que tout le monde surnomme « le Belge ». Entre des proches attristés de voir l'état dans lequel sont leurs parents, des amateurs de vedettes fraichement décédées ou encore des zombie-lovers (des amoureux de chair plus très fraîche), le travail ne manque pas pour cette fine équipe !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Humanoids permet aux Humanoïdes Associés de remettre sur le devant de la scène des titres déjà sortis il y a quelques années, dans un format comics. cela leur offre ainsi une secodne jeunesse. Après Je suis légion (I am legion) ou Olympus, c'est aujourd'hui au tour d'une des séries phares des années 2000 de rejoindre cette collection. Les zombies qui mangé le monde deviennent The zombies that ate the world. Ce premier album (sur deux prévus) regroupent les albums Une odeur épouvantable et Les esclaves de l'amour. Le synopsis est original et fendard : il se pose la question de la gestion politique et sociale d'un retour à la vie des morts... de tous les morts ! Par exemple, certains peinent à concevoir que leurs proches ramenés à la vie reviennent vivre chez eux... L'idée de cette série déjantée a germé dans l'esprit de Jerry Frissen, un scénariste belge vivant désormais en Californie. Egalement auteur de Lucha Libre, Frissen joue à plein la carte de la provocation, ce qui ne manquera pas de vous déboiter la mâchoire ! Le casting des personnages est irrésistible : entre un héros principal boutonneux et bêta, sa sœur antipathique et le Belge, une brute mal dégrossie qui a des vues sur la sœur de son pote, il y a matière à divertir ! L'américain Guy Davis (dessinateur de B.P.R.D.) illustre l'ensemble avec un style qui met immédiatement dans l'ambiance. Cet amateur d'horreur possède un trait réaliste et crade qui colle particulièrement avec le contenu ! Amateurs de zombies, si l'envie de vous marrer vous prend, ne loupez pas l'œuvre du duo Frissen-Davis : une formidable leçon de mort !
