L'histoire :
Sophie Foster possède un étrange pouvoir qu'elle ne maîtrise pas vraiment. Alors qu'elle est en visite scolaire dans un musée, elle porte des écouteurs pour se laisser bercer par sa musique. Mais son professeur le remarque et la reprend. Ce n'est absolument pas respectueux. Pourtant, pour Sophie, c'est le seul moyen de rester concentrée, car sinon elle est envahie par les pensées des gens qui l'entourent. En confisquant ses écouteurs, son professeur la met dans une situation malaisante et impossible à gérer... Dans sa classe, ses camarades se moquent d'elle, la traitent de monstre. En continuant sa visite, elle tombe sur un garçon de son âge qu'elle ne connaît pas, et le rose lui monte aux joues. Il a de beaux yeux... Mais il est en train de lire le journal local sur lequel elle est en première page en tant que « petit prodige qui snobe Yale au profit d'une fac locale ». Il vient vers elle, lui tend le journal en lui demandant si c'est bien elle. Elle ne sait pas où se mettre... Il est étonné et lui répond : « Je le savais ! Tu as donc les yeux marron... » Ils commencent à discuter, à rigoler, mais les pensées trop fortes des autres élèves assaillent Sophie. Elle se bouche les oreilles et lui aussi ! Ils se regardent : ils ont le même don. Et ce garçon n'a pas été envoyé par hasard : il était à la recherche de Sophie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les gardiens des cités perdues est une série de romans pour la jeunesse, qui a connu un petit succès en librairie. Le premier volume a été publié en 2014, la série compte pour le moment neuf tomes. Fort de son succès, les éditions Lumen, dont est issue la saga originale, ont décidé d'adapter les ouvrages en bande dessinée. Le premier volume ne propose qu'une partie du premier roman, avec un format important de 350 pages tout de même. Nous ne savons pas si à ce rythme, l'entièreté de la série va être adaptée en bande dessinée... Mais si tel est le cas, à raison de plusieurs romans graphiques pour chaque roman originel, les lecteurs peuvent s'attendre à une trèèèès longue série. Deux autrices se chargent de l'adaptation : Celina Frenn, en tant que scénariste, et Gabriella Chianello, en tant qu'illustratrice. Ce premier volume présente les personnages et un début d'univers est posé. Cependant, ce premier tome aurait pu être plus bref, plus synthétique : l'objectif d'une adaptation n'est pas de reproduire le roman à l'identique, mais d'en proposer une version « adaptée » pour le format choisi, quitte à faire des choix, à ne pas tout montrer. La narration patine souvent, elle n'est pas des plus aisées pour le lecteur. Graphiquement, les compositions se rapprochent du comics, mais elles ne sont pas toujours à la hauteur. La colorisation est faite des grands aplats, les décors en arrière-plan ne sont pas développés, et tout est détouré par des traits noirs, ce qui alourdit les dessins. On sent qu'au regard de la pagination, l'illustratrice a privilégié la quantité à la qualité...
