L'histoire :
Qui aurait pu croire qu’en 1550, les routes de l’alchimiste Viktor Frankenstein et de Vlad « Dracula » Tepes allaient se croiser pour l’obtention de la pierre philosophale… Si celle-ci disparait à l’époque dans un canyon, emportée avec la créature engendrée par Frankenstein, sa recherche ne s’arrête pas là. Des années plus tard, une jeune femme qui se révèle être la fille de Dracula, prénommée Eva, se lance à sa poursuite. Eva est alors recueillie par des moines qui lui apprennent moult techniques de combat afin d’éliminer le mal que représente son père. Les indices l’amènent à une montagne et à une grotte. A l’intérieur se trouve la créature de Frankenstein, qui a survécu à la chute, et qui est en possession de la pierre. Dracula, qui a des espions un peu partout, a suivi sa fille et il essaie de subtiliser à nouveau l’objet alchimique. La créature du docteur a gagné en intelligence depuis sa création et il s’oppose vivement au vampire. A tel point qu’une avalanche se déclare… En reprenant ses esprits, Eva pense que son père n’est plus mais il n’en est rien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’année 2009 aura été une brillante période pour le retour du Darkness, entre la réédition de la série chez Delcourt et cet épisode inédit et récent chez Milady Graphics. Ce titre nous présente un personnage méconnu jusqu’ici : la fille de Dracula. Ce rejeton inconnu du vampire a passé sa jeunesse à apprendre des techniques pour le tuer ! Eva lutte donc contre toutes les créatures de la nuit, loup-garou, monstres et vampires bien sûr ! La particularité de ce tome est de nous présenter la première aventure de la demoiselle dans un premier tiers, puis de nous montrer la confrontation entre celle-ci et Jackie Estacado, dit le Darkness. Le premier récit a beau être introductif, il est extrêmement maladroit. On a l’impression de suivre un enchaînement de situations plus ou moins liées, ce qui se révèle assez peu passionnant. Heureusement, dès qu’on arrive à la partie cross-over, l’histoire se révèle plus intéressante… mais pas non plus phénoménale. Le récit créé par Leah Moore (la fille d’Alan Moore !) et John Reppion (son chéri) est de meilleur calibre, misant avant tout sur l’action et sur des rebondissements grandiloquents (parfois trop d’ailleurs). Il est cependant dommage que les séquences mettant en scène le Darkness manquent un peu de provocation. Les dessins d’Edgar Salazar sont eux aussi assez moyens : le premier récit manque de finition, alors que le second est plus réussi. Peut-être le dessinateur se sentait-il plus inspiré par le personnage du Darkness ? Eva vs Darkness est assez décevant et convaincra seulement les gros fans d’un des personnages phare de Top Cow (Delcourt en France). Et peut-être aussi les amateurs de récit vampiriques…