L'histoire :
Dans la prison orbitale d'Ovoide Caustica, trois prisonniers réunissent à s'échapper, dans un fracas ahurissant. Pour éviter que l'affaire ne s'ébruite, les gardiens libèrent Jeremiah Harm, un mercenaire emprisonné à cause des fuyards, qui semble particulièrement motivé à l'idée de les mettre hors d'état de nuire. Ceux-ci se sont réfugiés sur Terre ; Harm se fait donc téléporter lui aussi. Il se retrouve alors au milieu d'une clinique située dans un quartier chaud. Les terroristes sont eux aussi décontenancés : s'ils sont venus ici, c'est afin de mettre la main sur un item sacré, or une barrière d’immeubles les empêche de trouver l'entrée secrète. L'un d'entre eux utilise alors une technique à base de gaz, provoquant la panique dans la population. Conscient que Jeremiah Harm les traque, l'une d'entre eux, Ayoma, massacre quelques humains afin que les cris l'attirent. La manœuvre fonctionne encore mieux qu'escompté, puisqu'en plus du mercenaire, un des gangs du quartier rapplique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Jeremiah Harm, c'est une collaboration inédite qui est proposée, entre deux auteurs cultes de comics. Scénarisée par Keith Giffen (Lobo) et Alan Grant (Judge Dredd), l'histoire est celle d'un mercenaire antipathique et patibulaire qui, emprisonné par erreur, est libéré à la condition de retrouver les trois terroristes qui se sont enfuis de la prison. Le récit œuvre à fond les ballons dans le registre de l’action, avec une forte dose d'humour et une énorme rasade de violence. Si le début est véritablement prenant, le scénario tombe malheureusement dans un classicisme consensuel. Certaines scènes semblent même s'enchainer sans véritables liens. Les dessins sont assurés par deux auteurs brésiliens : Rael Lyra, au style assez fin mais un peu trop fouillis par instant, et Rafael Albuquerque, que l'on a déjà croisé sur Légendes d'un Fear agent. Les traits de ce dernier sont assez différents de ceux de son compatriote, plus épais, plus dynamique et donc plus réussi. Sympathique au final, mais pas indispensable, Jeremiah Harm devrait cependant contenter les amateurs de titres violents à l'humour grinçant.