L'histoire :
A Valcriquet, les souris vivent en paix depuis de nombreuses années. Dans la forge de maître Deishun, son apprenti Leito raconte aux enfants les exploits passés des templiers, de leur création jusqu'à leur confrontation interne, puis leur disparition. Le forgeron reçoit alors la visite d'une connaissance, un dénommé Pilote, qui est venu lui présenter un mystérieux collier. De tous les auditeurs de Leito, Karic est celui qui croit le plus aux templiers. Alors qu'il joue avec ses amis dans la forêt, ils sont attaqués par un dieu araignée. Heureusement, Deishun qui passait par là, intervient mais il ne peut sauver l'un des enfants. Le village de Valcriquet est en effet entouré de dieux menaçants, comme les grenouilles… mais c’est une menace bien plus grande qui s'approche rapidement : les rats. Ceux-ci arrivent de nuit et commencent à mettre le village à feux et à sang. Au même moment, Karic chute dans le lac de la forêt et commence à se noyer. Une vision se manifeste alors à lui : s'il veut épargner sa famille des rats, il n'a pas le choix : il doit devenir un templier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connu en version originale sous le nom de Mice Templar, Le dernier des templiers raconte l'histoire de Karic, un petit garçon obligé de croire dans les templiers qu’il affectionne, le jour où son village est totalement détruit et que sa famille subit le joug de tyrans violents et despotiques. Véritable quête digne des grandes épopées d’heroïc-fantasy, Le dernier des templiers se montre d'emblée très original par le choix de personnages zoomorphiques : les templiers ne sont en effet pas humains, mais souris. Leur environnement est menacé par ce qu'ils appellent des dieux et qui ne sont que des araignées, chats ou encore grenouilles. Légendes de la garde de David Petersen (chez Gallimard) utilisait la même approche, à la différence que dans Mice Templar, on finit par oublier que les personnages sont de petits rongeurs. C'est là une des grandes forces de ce premier tome, car avant la moitié du livre, on ne suit déjà plus les aventures de Karic la petite souris mais de Karic le petit garçon. L'univers est très travaillé, les rebondissements et coups du sort nombreux. Les bonus de fin de volume reviendront sur la démarche ambitieuse du scénariste Brian J.L. Glass. Egalement au générique de la série, on trouve le dessinateur de Powers, Michael Avon Oeming, qui nous ravit une nouvelle fois de son trait fin si particulier, influencé par Mignola (le créateur d'Hellboy trouve d'ailleurs cette série « très belle » !). En définitive, voilà des débuts réjouissants, de ceux qui donnent envie de lire tout de suite la suite, sans s'arrêter.