L'histoire :
A Crydee, chez la famille où il vit et qui l'a recueilli enfant, Pug n'est pas très doué pour les tâches ménagères. Heureusement, il peut compter sur Tomas, son ami d’enfance qui, quant à lui, est bien plus doué. Un jour, alors que Pug a pour mission d'aller chercher des crabes, celui-ci s'endort sur la côte. Réveillé par les vagues, il se presse alors de rentrer à Crydee et tombe en chemin sur un énorme sanglier qui le charge ! Blessé, le garçon perd connaissance et se réveille chez maître Kulgan, le magicien de la région. Pug a en fait été sauvé par Meecham, le serviteur du mage, qui l’a soigné. Kulgan lui propose de regarder dans sa boule de crystal. A sa grande surprise, Pug est capable d'y voir quelque chose, ce qui est théoriquement impossible. La saison s'achevant, les enfants de Crydee doivent devenir des apprentis. Peu doué, Pug ne se doute pas vraiment que Kulgan va faire de lui son élève...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ecrit par Raymond E. Feist durant les années 80, Magicien a rapidement su figurer parmi les fleurons de l’heroïc-fantasy. Un jeune orphelin, Pug, sans talent particulier, s’y retrouve apprenti d'un magicien chevronné. De là, nous assistons à la naissance de son premier amour, de ses amitiés mais aussi de ses exploits. Sur un folklore des plus classiques (elfes, nains, pouvoirs obscurs), le scénario ne brille pas par sa grande originalité. Pourtant, la lecture n'est jamais pénible, les rebondissements sont bien amenés et surtout on se surprend à accrocher rapidement au récit. En cela, le travail des créateurs du Dernier des templiers, à savoir Brian J.L. Glass et Michael Amon Oeving, est vraiment exemplaire. On ne discerne aucune ellipse grossière, un procédé d’ordinaire récurrent dans les adaptations. Le dessin est assuré par deux dessinateurs : Greg Booth et Ryan Stegman. Chacun s'occupe d'une moitié de tome et même si le résultat diffère, il est en tout point remarquable. Greg Booth, notamment, nous surprend avec des planches plus lisibles que sur son récent Frankenstein. Si le trait est fin et l’encrage peu prononcé, Stegman, quant à lui, est une véritable découverte. Son trait plus épais ainsi que son approche plus dynamique du dessin contraste sans pour autant choquer. Bigrement convaincant, ce premier tome figure parmi les adaptations les plus soignées et intéressantes de roman de fantasy.