L'histoire :
Nous sommes à Sherwood, dans un futur lointain. Trois siècles après qu'un justicier du nom de l'Archer Blanc ait déposé son arc magique et son carquois, un nouveau tyran du nom de Klovos s'empare de la ville et règne d'une main de fer. Un jeune garçon du nom de Tork voit son père être emprisonné par la milice de Klovos et se réfugier auprès d'un vieux savant, le professeur Arko. C'est au cours d'une expérience qui tourne mal que le jeune assistant d'Arko, Scott, reçoit une décharge d'énergie qui lui donne la possibilité de s'emparer des armes de l'Archer, jusqu'alors encloses dans un sarcophage de cristal impénétrable. Avec l'aide du professeur Arko et de Tork, Scott endosse alors l'armure de l'Archer et prend la tête de la résistance contre les forces du diabolique Klovos.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous sommes à la fin de l'année et les fans de Jean-Yves Mitton ne se sentent plus. Après la réédition de Mikros, après la première intégrale de Photonik (qu'il illustre par petit bout), après l'inédit Mikros & Photonik et enfin l'annonce de l'arrivée du dessinateur sur Le Garde Républicain, c'est aujourd'hui au tour de l'Archer Blanc, un justicier paru dans les pages du Journal de Mickey, de voir l'intégralité de ses aventures renaître en ce 21e siècle. On a là un objet de collection (300 exemplaires seulement, dépêchez-vous !) garni d'illustrations d'origine ou inédites et comportant toutes les aventures de l'Archer Blanc, y compris la conclusion de celles-ci, parue bien plus tard à la fin des années 90. Les planches de Mitton ont une sacrée allure dans cette édition aux couleurs réhaussées par un véritable lifting (l'encrage et le lettrage ont été refaits) et cela fait plaisir de voir l'Archer sous son meilleur jour. Le tableau est légèrement assombri par quelques imperfections telles que l'encrage de certaines planches (avis très subjectif) ou deux ou trois erreurs dans la reproduction du texte. Le seul vrai regret étant de ne pas pouvoir disposer de commentaires ou d'entretiens plus fournis avec les deux auteurs pouvant, par exemple, justifier certains choix esthétiques ou scénaristiques. Mais quand même, quel collector, avec ses nombreux bonus comme les premières planches de l'édition britannique de l'Archer et dont le noir et blanc donne une autre dimension au trait de Mitton, très pulp. Et c'est sans compter le poster fourni, l'autocollant de la couverture (très belle) de Thomas Frisano, les croquis,... Tout ces éléments qui feront le bonheur des fans du genre. L'histoire en elle-même ? C'est frais, c'est naïf et on peut chipoter et trouver des défauts tels que les nombreux deus ex machina permettant au héros de se sortir du pétrin dans la dernière planche de chaque épisode. Mais pourquoi cracher dans la soupe ? On a affaire à un beau serial destiné au jeune public et c'est ainsi qu'il faut juger l'Archer Blanc. C'est beau, c'est fun et pour les moyennement jeunes, c'est une superbe madeleine de Proust. 25 ans après, pour peu qu'on les ait lus à leur sortie, on se rappelle de chaque épisode dès les premières cases. Et puis, c'est fait avec amour. C'est ce qui compte, non ?