L'histoire :
Jenna est une jeune junkie qui a du mal à décrocher. Pourtant, elle a un ange gardien qui prend soin d'elle. Un ange gardien un peu spécial et un peu effrayant mais un ange gardien quand même : il s'agit de Anti Venom, qui s'est pris d'affection pour elle. Il intervient au bon moment car elle était proche de craquer, un tube à la main. Il l'a nettoyée et purifiée de tout le poison qui circule dans ses veines mais il sait qu'il lui faudra plus pour ne pas replonger. Il lui conseille d'aller à une adresse qui lui a sauvé la vie à l'époque où il était Eddie Brock : le projet R.A.F.T (repas, aide d'urgence, formation et toit). Jenna s'y rend aussitôt et rencontre May Parker qui l'écoute parler de ses problèmes. Elle l'accueille dans leurs locaux même si le responsable, M. Li, a rappelé à tous qu'il n'y avait plus de place pour personne. Pendant ce temps, l'Anti Venom a du travail : il suit les dealers et tombe sur un entrepôt dans Brooklyn. Une transaction illégale s'opère : vu les costumes et la façon de procéder, ça sent les méthodes de M. Négative. Eddie va intervenir avec violence et rapidité. Après tout, il n'y a pas que sa chère Jenna qui a le droit d'être libérée de toute cette merde. Cependant, en intervenant, il va découvrir une sombre vérité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Venom est à la mode avec l'adaptation du symbiote au cinema. Cependant, il existe également d'autres symbiotes après le Venom et notamment l'anti-Venom, crée en 2008. Eddie Brock, ancien hôte du Venom, a été sauvé du cancer et du retour de Venom par ce symbiote blanc et ultra nerveux. Les scénaristes Dan Slott et Zeb Wells savent bien de quoi ils parlent puisqu'ils sont les auteurs de, respectivement Amazing Spider-Man et Carnage, un autre symbiote. Cette association promettait donc de faire des étincelles. Et du point de vue de l'action et de la violence, on n'est pas déçu. Junkies, barons du crime, tueurs à gage, dealers, parrains de la mafia, le récit est on ne peut plus réaliste. Loin des supers-héros lisses, ici on se bat sans arrêt, on parle de désintox et de prostitution, de meurtres et de trafics et tout genre. Dans cette crasse sordide, il faut un super-héros plus terrifiant que ce qu'il combat. Anti-Venom ressemble à s'y méprendre à Spawn, défenseur des oubliés et des miséreux victimes de la rue et de sa violence. Comme lui, il est monstrueux et doté de pouvoirs fantastiques. La deuxième partie, pour rajouter encore plus de sang, introduit un autre personnage qui déménage : le Punisher. Vous l'aurez compris : on ne fait pas dans la dentelle et le tout manque sérieusement de finesse. Le trash assumé pourra rebuter mais la pilule (chacun sa dose!) passe plutôt bien grâce à des dessins ultra efficaces. Chris Bachalo, notamment, rend un bel hommage à Spawn en reprenant le style violent et nerveux de Greg Capullo. Pour vaincre les criminels, il faut utiliser les mêmes armes qu'eux !