L'histoire :
La 5ème avenue de Manhattan est bondée de monde. Les manifestants se pressent devant le manoir des Avengers. Il faut dire que la rumeur a fait l'effet d'une bombe : le prince d'Atlantis, Namor, ferait partie désormais des Avengers ! Beaucoup sont contents de cette nouvelle car le super-héros a bien aidé le pays pendant la seconde guerre mondiale. Mais, tout le monde n'est pas de cet avis. Namor n'a pas toujours fait les bons choix et il a même attaqué les humains il y a longtemps. L'opinion est donc divisée et la situation est tendue. D'autant qu'aucun des Avengers ne réagit pour l'instant. Et pour cause : seul Jarvin est présent et regarde ce triste spectacle. Tous les Avengers sont en mission contre Kang dans les Limbes. Ils reviennent rapidement au manoir et apprennent que la situation à l'extérieur est compliquée. Hercule est furieux : Namor a toujours été loyal et les gens n'ont pas le droit de décider qui doit être un Avenger ou non. La Guêpe essaie de le calmer. Captain America et Captain Marvel se proposent de sortir pour apaiser la foule. Ce qu'ils ignorent, c'est que les affrontements éclatent entre les deux groupes de manifestants. Tout a explosé à cause d'une seule personne qui a sciemment mis le feu aux poudres : Opale !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection qui fête les 60 ans des Avengers continue et avance dans le temps avec ces deux titres sortis en 1963. L’intérêt est de découvrir une autre team (ou énième team) avec des personnages bien moins connus : Captain Marvel (Monica Rambeau), le Chevalier Noir ou encore Hercule se rajoutent aux éternels Captain America et Thor et tout ce beau monde est dirigé par la Guêpe ! Un sacré changement donc et les nouveaux personnages apportent un peu de nouveauté et d’originalité aux aventures de nos Vengeurs. Malgré tout, le scénario de Roger Stern est très codifié et calibré pour du divertissement. Actions, combats, menaces et sauvetage in extremis : on a déjà vu/lu de nombreuses fois ce genre de récits. D’autant que la psychologie des personnages manque cruellement de finesse et leurs interactions/ tensions sont très maladroites et un peu balourdes. Malgré tout, vous aurez le droit à quelques beaux moments comme l’alliance des Démolisseurs et Baron Zemo, des luttes spectaculaires dans les eaux du royaume de Namor, les jeux de bar musclés d’Hercule, les voyages intersidérales de Captain Marvel, l’attaque du Manoir des Avengers par les maîtres du mal, les acrobaties de Captain America, les transformations effrayantes de l’Homme Absorbant, la violence de Hyde… Mais c’est surtout le dessin de John Buscema qui attirera l’attention. Le célèbre dessinateur qui deviendra la coqueluche de Marvel quelques années plus tard campe des personnages magnifiques- féminins comme masculins- avec un style racé et un rythme époustouflant. Les couleurs un peu anciennes gâchent malgré tout le trait unique de l’artiste mais c’est une réédition d’époque. A propos de réédition, Panini avait déjà réédité ces deux titres en 2020 sous le nom de État de siège.