L'histoire :
Rien ne va plus à Gotham où l’asile d’Arkham subit une véritable émeute de la part de ses pensionnaires. Appelé à la rescousse par le commissaire Gordon, Batman arrive sur les lieux. Il est aussitôt contacté par l’un des mutins : le Joker exige sa présence dans l’enceinte de l’asile, sous peine de tuer les employés restant. Sous cette menace, le justicier se rend au centre, où il est accueilli par son fidèle ennemi. Celui-ci lui fait un tour sommaire du propriétaire et s’amuse à lui faire passer quelques tests courants de psychiatrie, tels que les tâches de Rorschach. Pas forcément très à l’aise, Batman subit même les histoires sordides, sans queue ni tête, du Joker. Puis il est livré aux fous prisonniers de l’asile, avec une heure de délai. Le justicier erre alors dans les couloirs, évitant d’anciens ennemis… Au fur et à mesure de sa progression, il a peu à peu l’impression de perdre son esprit. La folie régnant en ces lieux oppresse le fameux Batman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’un des plus prestigieux super héros jamais créé, Batman, subit régulièrement les caprices de moult auteurs de renom attelés à scénariser ses aventures, toutes plus originales les unes que les autres. Grant Morrisson, l’un d’eux, aime diversifier ses approches : cet Asile d’Arkham le prouve une nouvelle fois, explorant plus en profondeur la psyché du Dark Knight. En plaçant le justicier parmi les fous qu’il a arrêté, les faiblesses et les doutes affluent… Une ambiance étonnante se dégage du récit où la paranoïa et la claustrophobie transpirent de chaque couloir de cette prison un peu spéciale. L’ensemble est intéressant, on suit en alternance le parcours de Batman dans l’asile et aussi la création des lieux. On pourra cependant regretter que les nombreux ennemis croisés exigent de la part du lecteur une bonne connaissance de l’univers. L’atmosphère très originale du titre est également due en grande partie à la prestation visuelle de Dave McKean qui mélange allégrement dessins, photographie et retouches numériques. Un Batman pas comme les autres, qui ne manquera pas de plaire aux plus fervents amateurs du style McKean.