L'histoire :
Deux écologistes ont mystérieusement disparus près d'une réserve indienne. Batman commence à mener l'enquête et découvre alors que ceux-ci ont été assassinés par des hommes ayant l'air d'appartenir au clan du défunt Ra's Al Ghul. Ce dernier est en bien mauvais état et cherche à tout prix un corps dans lequel il pourrait se réincarner. Choisissant celui de Damian, l'enfant de Talia sa fille et de Batman – et donc son petit fils – il compte faire régner la terreur. Seulement, le jeune garçon n'en a pas vraiment envie et s'enfuit rejoindre son père afin de le prévenir du retour de celui que l'on surnomme « Tête de Démon ». En arrivant à la batcave, il tombe sur Timothy. Les deux garçons ne s'entendant pas, ils commencent à se battre, au grand désarroi du majordome Alfred qui n'arrive pas à les séparer. Personne ne voit qu'à l'extérieur du manoir Wayne, les hommes de Ra's Al Ghul se réunissent. Heureusement qu'un renfort inattendu débarque en la personne de Nightwing…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parus entre 2007 et 2008, les chapitres composant ce Batman nous proposent de suivre un véritable cross-over de nombreux héros issus des séries Detective Comics, Batman, Robin et Nightwing. Pour mener un tel projet, des auteurs renommés ont répondus à l'appel lancé par DC Comics. Une équipe de trois scénaristes eut donc la charge de concocter une histoire qui soit haletante et qui tienne la route. Le problème est que, malgré toutes les bonnes volontés du monde, le récit pêche par des rebondissements ridicules, des personnages sous exploités et un rythme lancinant. Malgré le nombre important de combats (souvent inutiles, soit dit en passant), on s'ennuie ferme devant une action que l'on croirait suivre au ralenti. Pourtant, avec Grant Morrisson et Paul Dini crédités au générique, on s'attendait à une œuvre d’un bien meilleur acabit. Découvrir le passé de Ra's Al Ghul est intéressant, mais cela ne dure que quelques pages, vite expédiées... Concernant le visuel, le bilan est lui aussi mitigé. Si la qualité de chacun n'est absolument pas à remettre en question, Tony Daniel et Dustin Nguyen assurent toujours autant. L’illustration de chaque chapitre par de auteurs à chaque fois différents finit par énerver : les détails changent et les enchaînements de style ont du mal à passer. Un résultat plutôt… mauvais, donc.