L'histoire :
Chantier naval de Gotham, peu avant la nuit. Une ombre se faufile. Quatre gros bras neutralisés en une poignée de secondes dans l’obscurité. Pour lui, ce ne sont que des petites frappes, alors que pour n’importe quel citoyen, il s’agirait de professionnels du crime aux carrures imposantes. Prisonnier d’un cachot, Edward IV, jeune héritier des Industries chimiques Lamont, a été kidnappé deux jours avant par un individu en imperméable. Il est prié de rester au sol et de se boucher les oreilles avant que la porte en acier ne cède sous la charge d’un explosif. L’ombre se précise, l’enfant reconnaît Batman. Le Justicier de Gotham calcule qu’il lui reste 37 secondes pour évacuer les lieux. Erreur, car maintenant le ravisseur lui fait face ! Les Lamont, le Maire, la Police et même le FBI avaient accepté de payer la rançon. Tout le monde. Sauf lui, qui affronte désormais Killer Croc. Un nouveau combat, mais le monstre semble changé. Plus puissant, plus rapide, encore plus bestial…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginez Batman au centre d’une carte. Placez autour de lui la quasi intégralité des Vilains de son univers. Entourez-le d’alliés qui l’aideront à identifier un nouvel ennemi… et vous toucherez du doigt le principe de cette enquête fleuve. Cela vous semble flou ? Alors voilà : Killer Croc, Poison Ivy, Harley Quinn, Le Joker, Le Sphinx, l’Épouvantail, Ras’Al Ghul, mais aussi Catwoman, Harvey Dent, Huntress, Oracle, Robin, Nightwing, sans même parler de Superman, cela vous donne déjà une idée plus précise du casting ! Jeph Loeb, qui avait précédemment signé les Halloween et Dark Victory si chers aux fans de Bats, soigne ici l’action pure et souvent dure. En outre, le style très spectaculaire de Jim Lee, qui jouissait déjà d’une belle expérience (Divine Right, WildCATS, X-Men) se prête merveilleusement au contexte d’un Justicier de Gotham encore et toujours meurtri par son passé. De plus, le lecteur se retrouve également plongé dans la psychologie et les riches interactions qui unissent les nombreux protagonistes. Un très bon Batman, vraiment divertissant, même s’il reste visuellement moins classique que le travail de Tim Sale et moins marquant qu’un Year One ou Dark Night.