L'histoire :
Au programme de ce numéro (kiosque) :
- La vie après la mort (4, 5 et 6) : Bruce Wayne est mort et c'est l'ancien Robin, Dick Grayson, qui a juré de protéger les citoyens de Gotham. S'il assume la lourde tâche d'endosser le costume de Batman, il peut compter sur Damian Wayne, le fils de Bruce et Tania al Ghul, qui officie désormais en tant que Robin. Ils ont fort à faire, car la ville est à feu et à sang. Le nouveau Black Mask a mutilé le Pingouin, pour l'exemple, et il a levé une armée de tueurs, les Faux-Visages, qu'il drogue pour les maintenir sous contrôle. Pas vraiment suffisant pour dissuader la famille Falcone de revenir au premier plan. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que Damian est gravement blessé…
- Blackest Knight (1 et 2) : Batman vient de sauver une petite fille d'un attentat perpétré dans le parc d'attraction de Gotham ! Bondissant de bâtiments en bâtiments, s'agrippant aux toits des véhicules, il rejoint l'Ecuyer sur sa moto. Il ne leur reste plus que trois minutes avant que la prochaine bombe n'explose. L'étape suivante de ce compte à rebours les amène dans le métro, où ils trouvent dans une rame Eddie English, le Prince de Nacre, attaché et ceinturé par un paquet de dynamite. Le détonateur affiche : 00:35 secondes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la fin de la série entièrement réalisée par Tony S. Daniel, on découvre qui se cache derrière le vilain masque noir et aussi à quel point la relève s'avère douloureuse pour Dick Grayson et Damian Wayne. A travers eux, on renoue avec la tradition du super-héros qui souffre, atteint dans son corps et dans son âme. Une aventure aussi spectaculaire que violente, où le créateur de The Tenth s'éloigne radicalement de l'aspect sexy de la série qui l'a révélé. On ne pourra pas reprocher au cumulard de service d'avoir manqué d'ambition, puisque Daniel, s'il s'éclate avec les graphismes, a choisi de mettre en scène une quantité impressionnante de personnages, allant même jusqu'à affubler Catwoman d'une Catgirl ! Le revers de la médaille est que l'intrigue connaît quelques passages confus qui ont donc tendance à perdre un peu le lecteur. Même s'il n'atteint pas des sommets, le résultat reste cependant honorable. Quant à la série scénarisée par Grant Morrison, elle démarre sur les chapeaux de roue, avec le développement que tous les fans pressentaient : Batman est mort, mais quand la famille Al Ghul est là, un puits de Lazare n'est jamais loin. Le résultat : un second épisode si bien nommé Batman vs Batman ! Quant à Cameron Stewart, qui n'en est pas à sa première collaboration avec l'écossais (Seven Soldiers), c'est un graphiste dont la réputation n'est plus à faire (Transmetropolitan, BPRD, Catwoman, Hellblazer) et qui a été consacré l'an dernier par un Eisner Award. Il choisit ici un style assez doux et rond, bénéficiant de l'excellent travail de Tony Aviña aux couleurs.