L'histoire :
Il se demande bien qui il est après toutes ces années. Il a fui l’ombre de son autre moi, celui que tout le monde prenait pour le vrai Spider-Man, le clone de Peter Parker. Mais même s’il sait qu’il est le vrai tisseur, Ben Reilly est toujours en proie au doute. Il a bien tenté de s’enfuir et de commencer une nouvelle vie. Il a vécu de beaux moments avec son amour Janine mais aussi beaucoup de souffrances avec son frère Kaine qui n’a cessé de lui faire du mal. Désormais, ils sont en prison et en plus sa tante est morte. Il a donc décidé de revenir à New York pendant que « l’imposteur », Peter Parker, a décidé de vivre son couple loin d’ici, à Portland. Alors qu’il est plongé dans ces tristes pensées, Ben est ramené à la réalité par les informations qui annoncent que Carrion s’est évadé de l’asile. Il est en train de faire un massacre dans le cimetière. Ben reprend le costume et est au moins sûr d’une chose : il se sent vraiment lui-même quand il est en Spider-Man !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ben Reilly, anciennement Scarlet Spider, revient sur le devant de la scène et prend même la place de Peter Parker en tant que Spider-Man. Le jeu complexe des différents hommes araignées, clone ou pas clone, devient presque une force narrative pour ce nouveau one-shot écrit par J. M. Dematteis. Le scénariste sait parfaitement doser son intrigue en exploitant remarquablement bien la voix off, nécessaire introspection de ce personnage qu’on a longtemps considéré comme une copie de Parker. Dematteis parvient même à imiter parfaitement les grandes heures du tisseur avec une intrigue fun, nerveuse et survitaminée. Des copains, des doutes existentiels, un nouveau vilain, des rebondissements : c’est évident, Ben Reilly est bien le nouveau (ou le vrai) Spider-Man. On retrouvera en plus avec plaisir un jeu subtil de retour en arrière sur la vie de Peter Parker et notamment de nombreux super vilains mémorables de cette période faste de chez Marvel. La transition est donc très réussie et finement effectuée même si on peut trouver que le final est trop rapide et peu crédible. Dommage que l’ensemble ne se termine pas en apothéose avec un vilain qui nous a pourtant tenus en haleine pendant la moitié de l’album. Les dessins de David Baldeon sont un petit régal pour les yeux. On sent bien que l’artiste espagnol travaille dans l’animation tant son trait est fluide et vivant avec une colorisation d’Israel Silva très moderne. Spider-Man, quelque soit son identité, sera toujours là !