L'histoire :
Black Widow traîne son passé de tueuse comme un boulet. Les dizaines de missions confiées par les autorités de l'ex-URSS se sont traduites par autant d’exécutions dont elle était chargée. Natasha Romanov reste encore aujourd'hui un des meilleurs espions et une tueuse des plus dangereuses, comme ses amis les Avengers le savent. Seulement elle a décidé de rouler pour elle, mais pour une bonne cause. Elle s'est entourée d'un Avocat qui lui sert d'intermédiaire. Il centralise les propositions et elle exécute les missions et les cibles. L'argent va désormais à des fondations. C'est ainsi que la Veuve Noire se rachète une conscience. Le hic, c'est que son Avocat a été kidnappé par le Chaos, une organisation dont les moyens semblent colossaux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième et dernier volet, Nathan Edmonson et Phil Noto achèvent un run de 20 chapitres sur le personnage de Black Widow. L'approche du scénariste pouvait de prime abord paraître séduisante, avec une héroïne en quête de rédemption et ayant adoptée un nouveau code de conduite. Hélas, l'intrigue traîne excessivement en longueur. Après un premier tome pas trop mal et une suite assez catastrophique, ce volet final comporte bien trop d'éléments faiblards pour donner satisfaction. On en apprend un peu plus sur le Chaos, cette mystérieuse organisation à la puissance telle que Natasha s'est retrouvée plusieurs fois en échec. Mais le hic, c'est que le dénouement fait flop et que le lecteur sortira assez désabusé. Une fois encore, les méchants ressemblent à une montagne qui accouche d'une souris ! On se demande même comment Edmonson et l'éditeur se sont débrouillés pour conclure de façon aussi bateau. Certes, les derniers épisodes font la part belle à l'action et les scènes de combat sont spectaculaires et rythmées, mais elles ne servent qu'à masquer la vacuité du récit. Le dernier chapitre sauve l'ensemble du naufrage, en revenant sur l'enfance soviétique du personnage et une de ses premières missions à Cuba. Une sorte de bonus qui nous amène à penser que Nathan Edmonson est bien plus à l'aise avec les récits courts que les longues sagas. Dans l'ensemble, on peut dire que cette série, au visuel pourtant alléchant, s'avère être une déception.