L'histoire :
Branle-bas de combat dans l’héliporteur du S.H.I.E.L.D : l’alerte maximale est lancée par Maria Hill. En effet, un ennemi s’est introduit illégalement dans l’appareil et pas n’importe quelle personne : Black Widow ! Tout le monde est en effervescence mais c’est déjà presque trop tard. L’agent spéciale fait une entrée fracassante et tente de fuir les soldats du S.H.I.E.L.D. Un coup de poing par ci, un coup de pied circulaire par là : Black Widow fait des ravages et la super-héroïne est loin d’avoir usurpé sa réputation. Elle bondit dans tous les sens pour éviter les balles qui fusent de partout. Une formalité pour elle. Cependant, elle n’avait pas vu venir ce gros balèze qui la tient par derrière. Elle essaie de le frapper pour se libérer de son étreinte mais rien n’y fait. L’agent triomphe mais il n’aurait pas dû : un bon coup de boule lui fait lâcher Black Widow. Elle a toutefois perdu du temps et cette fois, c’est un pistolet qui la met en joue. Sans attendre, elle lance une petite bombe, saute par la fenêtre et s’enfuit de l’heliporteur. La poursuite n’est pas finie, bien au contraire : Maria Hill est folle de rage. La voiture volante se met en chasse mais Black Widow se jette sur le conducteur alors qu’elle est en plein vol ! L’homme surpris perd le contrôle. Un autre agent, muni d’un jet-pack, fond sur elle. Tout semble enfin fini mais c’est mal connaître la redoutable espionne qui lui vole son jeu-pack et lui laisse son parachute en échange ! Black Widow a réussi sa mission : voler des documents secrets au S.H.I.E.L.D. !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini réédite en intégrale les deux volumes consacrés à la série sur Black Widow de Mark Waid, parue initialement en 2016. La bonne affaire puisque l’on va bientôt voir Natasha Romanoff sur les grands écrans avec un film uniquement dédié à cette grande espionne. Le début donne le ton avec une scène ultra spectaculaire où Black Widow, ô surprise, trahit le S.H.I.E.L.D. en attaquant l’héliporteur, rien que ça ! La suite continue sur le même rythme effréné avec une histoire digne des meilleurs James Bond, bien ponctuée par des scènes de combat qui décoiffent. Pendant longtemps, on est particulièrement emballé et même passionné par cette intrigue sombre et puissante, qui cache bon nombre d’interrogations sur les motivations de Natasha et sur l’identité de ses ennemis. Malheureusement, quand les révélations tombent, tout s’écroule. Le récit devient convenu avec même certains passages... lunaires (avec notamment cette abracadabrante rencontre avec Nick Fury). Malgré tout, Mark Waid sait maintenir un semblant d’intérêt pour conclure cet arc qui promettait beaucoup. On se consolera toutefois facilement grâce aux dessins incroyablement survitaminés de Chris Samnee. L’artiste (qui avait déjà travaillé avec Waid sur la série Daredevil), n’a pas son pareil pour cadrer et découper ses planches de façon totalement novatrice. Le mouvement donne le vertige, à l’image d’une Black Widow plus virevoltante que jamais et chaque scène d’action est une prouesse visuelle. Les bons récits de Black Widow sont trop rares : celui-ci a failli réussir sa mission.