L'histoire :
Sam Wilson arrive à l'aéroport de Phénix pour y embarquer. Il fait la queue comme tout le monde et finit par s'asseoir dans l'avion en deuxième classe. Il n'a pas franchement de chance puisqu'il se trouve entre deux étudiants survoltés et qui finissent par le reconnaître. Sam est Captain America depuis que Steve Rogers l'a nommé à sa succession. Pourtant, s'il incarne la Bannière étoilée, son rapport avec le S.H.I.E.L.D. et Maria Hill n'est pas franchement serein. Sam a voulu se détacher de toute soumission auprès de l'organisation et a opté pour une indépendance. Il a souhaité assumer ses opinions et afin d'être compris, a fait une déclaration publique qui depuis voit certains de ses compatriotes le critiquer. Pour certains, c'est un chancre du socialisme, pour d'autres n'est pas digne d'être Captain America. Parmi toutes les demandes, il en a reçu d'une femme âgée demandant à Sam de retrouver son petit-fils qui aurait été kidnappé par les Fils du Serpent, un groupuscule extrémiste s'en prenant aux immigrés clandestins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors de son run sur Captain America, Rick Remender a fait subir de nombreuses épreuves à Steve Rogers. L'une des dernières a été de faire vieillir le héros en lui supprimant les effets du sérum du super-soldat. L'auteur avait même fait de son ami fidèle Sam Wilson, le Faucon, son successeur dans le costume à la Bannière étoilée. Au lendemain du crossover Secret Wars, l'écriture de la série Captain America est confiée à Nick Spencer, auteur qui monte chez Marvel. Celui-ci poursuit dans la même dynamique et laisse Sam Wilson dans le costume. Il en fait un justicier moins lisse et apprécié que Steve Rogers. Sam a des convictions et les fait savoir publiquement. Ouvertement critiqué par une partie de la population, le héros a beau tout faire de manière juste, ses décisions seront controversées. Nous dévoilant progressivement les événements qui ont conduit à ce postulat, Nick Spencer introduit aussi des thématiques plus politisées comme l'immigration, les miliciens des frontières, le libre-arbitre mais aussi plus fantastique. La transformation inattendue de Sam Wilson rappellera de sacrés souvenirs aux fans les plus connaisseurs. Le récit proposé par Nick Spencer tout au long des 6 épisodes est de très bonne facture, même si l'ensemble ressort comme parfois un peu trop chargé en texte. Rien d'horripilant non plus. Les dessins sont pour les deux tiers de l'album réalisés par l'espagnol Daniel Acuña. Toujours très bon l'artiste se voit secondé par Paul Renaud, Mike Choi ou Joe Bennett, il y a pire ! Début convaincant et engageant pour Sam Wilson en tant que Captain America.