L'histoire :
Au sud-est de la Turquie, le scientifique américain Corbin Quinn est conduit par une équipe d'archéologue locale près d'un temple fraîchement découvert et qui aurait plus de six mille ans. À l'intérieur, se trouve un objet métallique qui n'a absolument rien à faire ici : un Tomcat F-14. De retour au Texas, Corbin échange avec Danny Reilly, un confrère, et lui annonce qu'il s'agit d'un avion disparu au cours des années 70. Depuis quelques temps, les découvertes d'objets déplacés dans le temps se multiplient. Le scientifique pense donc qu'il existe un moyen de remonter le temps et pour cela, il créé un satellite capable de transmettre des images depuis le passé. L'expérience est une réussite. Dix-huit mois plus tard, la première mission humaine doit avoir lieue. Corbin est le premier à s'aventurer dans le portail mais sa trajectoire dévie de celle prévue. Disparu, Danny est le seul à être suffisamment qualifié pour aller le récupérer. Il fonce alors et débarque en 1504. Des hordes de guerriers s'affrontent mais l'un des camps est équipé de tanks et d'hélicoptères...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis que Mark Millar a délaissé le Big Two pour lancer ses propres récits, l'écossais a le plaisir de collaborer avec des dessinateurs reconnus. Dernièrement, Leinil Francis Yu (sur Superior), Frank Quitely (sur Jupiter's Legacy) ou John Romita Jr (sur Kick Ass) ont répondu à l'appel. Si ces dernières créations n'ont pas franchement enthousiasmé les lecteurs qui ont tendance à penser que les récits de Millar ne sont que de simple pitch pensé pour le cinéma, certains titres sont de vraies réussites comme Starlight. Chrononauts est l'occasion pour le scénariste de s'amuser une nouvelle fois avec le continuum espace temps. Son scénario est accessible, accrocheur et, comme souvent, ultra-rythmé. On parcourt les quatre épisodes à toute vitesse et on referme l'album en se disant que sa lecture était agréable, bien que très légère. Si Mark Millar assume le côté "divertissement" de ses œuvres, on ne peut cependant que s'interroger sur notre ressenti si les dessins avaient été réalisés par un artiste lambda. En effet, l'écossais s'est acoquiné avec le très bon et très hype Sean Murphy. Ce dernier nous en met plein les yeux, comme souvent, et présente un panel de situations variées et de scènes assez incroyables. L'arbre cacherait-il la forêt ? Cette question restera sûrement à l'esprit des plus tatillons mais devant le plaisir suscité, nous ne saurons que trop attendre la suite annoncée. Franchement sympa.