L'histoire :
Il ne fera pas de détails ni de quartier. Chaque vie qu’elle soit extra-terrestre ou humaine dans ce Casino va essuyer la colère de Cosmic Ghost Rider. Ça commence par un garde qui n’a pas compris qu’il était inutile de pleurnicher puis par un autre membre du Casino qui tente vainement de s’échapper. Une balle dans l’épaule le fait arrêter net. Cosmic Ghost Rider le regarde d’un air cruel et n’hésite pas une seconde à presser la détente. Le bruit est assourdissant mais ce n’est pas son arme qui a retenti mais des coups qu’on donne à la porte. Frank était en train de rêver. La belle Axelle rentre sans y être invitée et le réveille. Il doit se dépêcher car le patron le réclame. Il doit résoudre des problèmes de canalisation. Frank s’habille et va voir son employeur Marlow. Depuis qu’il s’est rangé, il ne pense qu’à une seule chose : travailler dans le bar et satisfaire Marlow, le père de la gentille Axelle. Cependant, en ville, une grosse moto futuriste s’arrête. Le pilote est un étrange chasseur de primes au visage peint en forme de tête de mort. Il cherche un homme, Marlow, car il recueille chez lui l’être le plus recherché de la galaxie : Cosmic Ghost Rider !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cosmic Ghost Rider, ce personnage complètement déjanté inventé par Donny Cates, revient à grand coup de chaînes de vélo et de vrombissement de motos dans ce onze shot scénarisé par Stéphanie Phillips. Cette fusion improbable entre Ghost Rider et Punisher a amené Philips à pousser plus avant encore la réflexion sur ce personnage atypique. L’autrice explore en profondeur l’identité du justicier galactique en cassant justement cette fusion et en morcelant les personnalités de Frank Castle. Un peu comme une dissection narrative, ce procédé donne lieu à un début original et qui tourne ne boucle comme si la narration elle-même avait perdu ses codes. Comme pour mieux renforcer cette quête de sens et d’identité, plusieurs dessinateurs se séparent les tâches et les temporalités, donnant un résultat hybride réussi. Cependant, Phillips s’arrête peut-être un peu trop tôt dans son histoire à personnages multiples et ce qui faisait la force du début devient rapidement un détail trop vite balayé. Dommage car on s’approchait presque d’un récit à part à la Donny Cates justement. Cependant, la scénariste a voulu privilégier le spectacle et de ce point de vue là, c’est plutôt réussi avec en plus une petite touche d’humour plutôt sympa. N’oublions pas non plus une fin diablement maline, plus malin même que les pactes de Méphisto. Une chose est sûre : Cosmic Ghost Rider n’a pas fini de nous surprendre !