L'histoire :
Depuis que Shaky est revenu sur les îles Orcades, les autres survivants ont du mal à supporter la façon dont il a géré la dernière expédition. Au petit matin, la cloche retentit. Les rescapés se précipitent près d'une plage. Une embarcation s'approche. A son bord, il ne s'agit pas de dégénérés à la croix mais d'autres survivants. Ceux-ci sont américains et très sympathiques. Ils annoncent qu'ils vivent en mer, sur plusieurs bateaux, et qu'ils sont là pour effectuer divers échanges. Le groupe des Orcades accepte aussi l'invitation à visiter les navires américains. Shaky et deux autres rescapés y vont. Ils découvrent une société très organisée et qui a l'air d'être à la recherche de quelque chose, mais de quoi ? Shaky remarque aussi que malgré le nombre conséquent de personnes, il n'y a pas trace d'un seul enfant. De retour sur les Orcades, Shaky raconte ce qu'il a vu à Don et à Rab, les deux chefs du camp. Ceux-ci ne sont pas franchement emballés par ces américains et ont peur de l'entourloupe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amateurs d'ultra-violence, Crossed est de retour ! Pour les retardataires, cette série dévoile un monde apocalyptique où des personnes infectées et ornées d'une croix de chair sur le visage deviennent ultra-violentes et d'une perversité hors-normes. Après une première vague de one-shots, Crossed est revenu en série continue avec Terres maudites et a même eu droit à une histoire inédite publiée sur le net : Si tu voyais ça. Le scénariste Simon Spurrier a choisi une narration plus lente et moins nerveuse que celle de ses congénères. Ce parti-pris est parfait car il présente l'horreur d'un tel monde sous un nouveau jour. Les deux premiers albums étaient vraiment de très bonne facture mais certaines zones d'ombre autour du passé de Shaky restaient encore très présentes. Ce troisième opus se révèle plus posé et permet de confronter deux types de rescapés aux destinées et aux fonctionnements très différents. Certes, cela fait parfois penser à Walikng Dead dans le fond mais lorsque c'est bien fait comme ici... Fernando Melek parvient à conserver un trait fin et réussi depuis le début de la série. Loin de se complaire dans l'archi-violence la plus basique, cette série reste une lecture de qualité pour qui apprécie les ambiances décrites précédemment.