L'histoire :
Presque deux heures, voici le temps qu'a duré le combat entre Bullseye et Daredevil. Leur duel dans les rues de New York s'est soldé par la mort du Diable de Hell's Kitchen. Avant de recevoir l'ultime coup de l'un de ses plus grands ennemis, Matt Murdock souffla dans un soupir son dernier mot : Mapone. De nombreux témoins de la scène l'ont filmé et c'est grâce à l'un d'eux que le journaliste Ben Urich a pu entendre le dernier son sorti de la bouche de celui qui était son ami. Le reporter du Daily Buggle ne veut pas réaliser un article sur la mort de Daredevil, mais le journal ne se vend plus très bien et la pression de Jonah Jameson, le grand patron, finit par faire céder Ben Urich. Le journaliste revient sur les événements qui se produisirent auparavant comme la mort du Caïd, tué des mains de Matt, puis la disparition du héros s'ensuivit. Pourquoi est-il revenu après tant de temps et pourquoi Bullseye l'a t-il attaqué ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des années après avoir collaboré sur Daredevil, Brian Michael Bendis et David Mack se réunissent pour offrir une sortie mémorable au héros dans la saga End of Days. Pour les assister, ils bénéficient de l'aide d'artistes de renom comme Klaus Janson, Alex Maleev ou Bill Sienkiewcz, des dessinateurs qui évoqueront des souvenirs émus aux fans du comics. Fruit d'un long processus créatif étalé sur plusieurs années, cette histoire débute de la plus édifiante des façons puisque l'on voit Daredevil mourir des coups portés par Bullseye. Seulement, Matt souffle un ultime mot avant de lâcher prise : Mapone. Le récit va donc mettre en avant un autre personnage, Ben Urich, qui partira sur les derniers moments du Diable de Hell's Kitchen et connaître la signification d'un tel terme. Le scénariste Brian Michael Bendis réutilise une idée qu'il avait pleinement exploité dans la série Sam & Twitch et plus précisément sur la saga Udaku. Dès les premières pages, la narration vous embarque dans cette sombre enquête faite de rencontres nostalgiques et de moments douloureux. David Mack, qui co-écrit le récit, ajoute une touche poétique non négligeable à l'ensemble. End of Days est une très bonne histoire qui ne souffre finalement que d'une fin moins saisissante que son début. Rien de grave car une fois le livre refermé, vous garderez d'excellents souvenirs de cet album. Visuellement, nous avons droit à un patchwork de styles marquants et ayant marqués le parcours du héros durant des décennies. Voici au final un ouvrage que les fans de Daredevil se doivent d'avoir dans leur bibliothèque...