L'histoire :
Wade Wilson alias Deadpool a été un agent X, un mercenaire et même un héros. Des ennemis, il s'en est fait des tas. Pourtant, il y en a un qu'il a du mal à appréhender : Panpan. Un colosse dans une armure apparaît de temps à autre et parvient toujours à lui passer un sacré savon. Le souci est que Deadpool ne sait pas qui est cet adversaire et ce qu'il lui reproche. Alors qu'il vient de se faire dérouiller une fois de plus, il reçoit l'aide de Domino. Celle-ci essaie de savoir depuis combien de temps Wade reçoit ce genre de visite et ils en concluent assez vite que cela date d'une mission de l'équipe X-Force sur les îles Lofoten en Norvège. Cable et ses partenaires devaient investir une base armée présentant des liens avec Stryfe. Sur place, ils tombèrent nez à nez avec Deadpool et ce dernier leur passa une correction des plus sévères. Il en profita pour s'emparer d'une armure spéciale. Or, depuis, il est attaqué par Panpan. Y aurait-il un lien de causalité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que de chemin parcouru pour Deadpool depuis sa première apparition dans les New Mutants. Alors que le mercenaire disert s'est fait une place de choix dans le cœur des fans de comics , Marvel a proposé à Rob Liefeld d'imaginer un roman graphique sur le héros. L'artiste a imaginé une histoire et l'a développée avec le duo de scénaristes Chad Bowers et Chris Sims. Le pitch est simple puisque Deadpool reçoit la visite régulière d'un ennemi nommé Panpan qui vient lui mettre une sacrée dérouillée. Problème : Wade ne sait qui c'est, ni pourquoi il lui en veut. C'est donc un récit alternant des scènes passées et présentes auxquelles nous avons droit. Nous croiserons évidemment des figures bien connues des fans, à commencer par Cable ou Domino. Le récit est assez classique, peu surprenant mais distrayant et pas prise de tête. L'atmosphère et les rebondissements proposés par les auteurs transpirent les années 90. Les nostalgiques apprécieront forcément, d'autant plus que Rob Liefeld s'en sort globalement très bien sur cette centaine de pages. Le décrié dessinateur a eu le vent en poupe avant d'être critiqué pour ses proportions de personnages un peu bizarres et des planches parfois expédiées. Si son style ne fera jamais l'unanimité, on s'étonnera de voir certains artistes comme Jim Lee échapper à des critiques qui pourraient lui être reprocher également (Superman Unchained ou Suicide Squad sont loin d'être des réussites cinglantes sur ce plan). Sur cet album, Liefeld fait le job. Si nous avons une profusion de gros plans et peu de cases par page, le trait reste soigné et l'apport de Romulo Fajardo à la colorisation permet d'avoir un visuel cohérent et, disons-le, très correct. Bad Blood n'est pas un album révolutionnaire ou définitif, mais titillera forcément le fan de Deadpool première génération !