L'histoire :
Le Contemplateur, un des doyens de l’univers, confie à Deadpool une mission. Le multivers, soit les différentes dimensions existantes des mondes, serait en danger. Pour mener à bien l'objectif de sauvetage, le mercenaire utilise un vortex, qui lui permet de voyager dans d’autres lieux. Son but est simple : former la meilleure équipe. Pour cela, il se rend à Washington, où Lady Deadpool met à rude épreuve un Captain America fasciste et remonté. Le pendant féminin du mercenaire élimine les soldats que Rogers lui envoie, qu’ils soient simplement armés ou qu’ils pilotent des engins de guerre. Alors que le combat entre Captain America et Lady Deadpool débute, Wade intervient. Il assomme Steve Rogers et propose à la jeune femme de le rejoindre pour former son équipe. Celle-ci accepte derechef et ensembles, ils reprennent le portail dimensionnel. Ils doivent à présent réunir d’autres membres. Leur prochaine cible est un jeune garçon, qui vit dans l’orphelinat pour garçon de Xavier. Celui-ci sera-t-il aussi facile à convaincre ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
2011 est l’année Deadpool, chez Panini, avec un nouvel album consacré au mercenaire le plus dérangé jamais créé. Après Il faut sauver le soldat Wilson et la série régulière publiée en kiosque, l’éditeur transalpin sort aujourd’hui Deadpool Corps. Outre un nom faisant office de clin d’œil à Green Lantern Corps, ce premier album n’est autre que le prélude en cinq parties, déjà sorti en mai 2010 aux USA. Victor Gishler, un romancier s’essayant au comics, notamment sur The Punisher, raconte ici la nouvelle mission que l’un des doyens de l’univers confie à Wade Wilson. Il doit en effet réunir une équipe et empêcher le multivers d’être détruit. Pour réussir pareil exploit, Deadpool s’entoure d’autres versions de Deadpool issues de dimensions parallèles. Alors que cette mini-saga dévoile le recrutement de chaque membre, deux autres opus devraient suivre et dévoiler la teneur de la mission. Les amateurs du personnage le plus barré de Marvel trouveront ici les bases habituelles du registre, à savoir : de l’action, de l’humour et tout ça ponctué de nombreuses références allant du cinéma au comics. Par contre, Gischler ne réussit pas à être aussi efficace que Daniel Way sur cet exercice. Certains moments sont sympathiques, comme les origines du chien Deadpool, alors que d’autres comme le passage dans l’espace n’apportent pas grand-chose. Un récit moyen, donc, qui voit chacun de ses épisodes illustré par différents artistes. Au rayon des bons élèves, Paco Medina et Philip Bond montrent leur talent. Rob Liefeld a beau avoir créé le personnage, il n’est pas vraiment inspiré sur son épisode et présente (comme souvent) des problèmes de proportions. Whilce Portacio a fait bien mieux et Kyle Baker livre une bouillie infâme ressemblant à de la 3D antidatée. Un postulat assez moyen, au final, pour ce nouveau Deadpool, d’autant plus qu’il est ponctué d’anecdotes ramenant à des cycles inédits en France (Merc with a mouth). Dommage, car il y a quelques bons moments dans ce prélude. Pour les fans seulement...