L'histoire :
Deadpool n’a plus que ses yeux pour pleurer. Car pour le reste, il n’y a plus personne. Il a tué tout le monde et maintenant, la culpabilité va le ronger plus rapidement encore qu’un cancer. Il n’est toutefois pas tout à fait seul. Derrière lui, un Ninja pense l’avoir pris par surprise : Nth Man. Quand on pense qu’il se donne le titre de Ninja Ultime : faut pas avoir peur du ridicule ! Deadpool reprend vite l’avantage en faisant un bond en arrière mais le « Ninja » est rapide aussi. De plus, il semble bien connaître les capacités de Sam Wilson. Ok, il l’a peut-être sous-estimé quelque peu. Mais seulement un peu car au bout de deux minutes de prises et de combats, un bon coup de katana dans la gorge et adios le blaireau ! Il va maintenant pouvoir digérer tout cela. Sauf que quelques secondes plus tard, quelqu’un applaudit. Une inconnue surgit et sourit à Deadpool. Pas moyen de ruminer tranquille ici !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Massacrologie, à savoir l’event où Deadpool massacre tout l’univers Marvel, connaît déjà deux tomes sanglants. Comme l’évolution des super-héros dans l’histoire, l’imaginaire ne s’arrête pas et quand on atteint le bout du bout dans ce qui a été fait sur la Terre, on passe ensuite au Multivers ! C’est le cas ici où Deadpool est missionné pour faire du ménage dans les Terres parallèles avec un multivers complet avec plusieurs planètes parallèles ou des versions Marvel de différentes époques. On assiste à un enchaînement de super-héros ou monstres toujours plus surprenants mais parfois, souvent, what the fuck : un Wolverine diabolique, un Captain Hydra loup garou, un Diablo façon Dragon… Cullen Bunn n’a rien perdu de son tranchant et il a toujours l’art de rendre n’importe quel meurtre jouissif et spectaculaire. Le problème par contre de répéter les Deadpool massacre est qu’il n’y a plus beaucoup de survivants dignes de ce nom. On a donc du mal à s’attacher aux personnages qui font partie de multivers obscurs et inconnus. Qu’à cela ne tienne, on va donc développer ce sale farceur de Deadpool avec ses états d’âme torturés, ses multiples personnalités, son besoin de faire des blagues douteuses et sa soif de sang et de carnage. Pour rendre le tout encore plus spectaculaire et clownesque, ajoutons lui de nombreux pouvoirs piqués aux autres grandes figures de Marvel. Dalibor Talajić se régale à dessiner des scènes crépusculaires et des combats gores et sanglants. Un massacre tout de même moins sexy mais on se demande si ce sera vraiment le dernier…