L'histoire :
Durant la guerre froide, une valise nucléaire est volée au siège de la C.I.A. Une heure plus tard, J. Edgar Hoover incendie ses deux subordonnés, les généraux Stryfe et Cable. Le danger est trop grand pour ne rien faire et il faut qu’un homme s’en charge avant que cela ne vienne aux oreilles du président. Pour eux, un seul homme remplit les conditions adéquates et il s’agit de Wade Wilson. Ce dernier a fait la seconde guerre et a été fait prisonnier par les japonais. Longtemps torturé, il a réussi à s’échapper mais est revenu avec une personnalité multiple. L’agent de la CIA accepte bien volontiers cette tâche, surtout lorsqu’il voit que le voleur est en fait une voleuse et qu’en plus il la connaît mieux que bien d’autres hommes. Il part donc sur les traces du docteur Jackson Hammer, le créateur de la valise. Celui-ci a disparu depuis un an environ et sait comment activer la force nucléaire. Une course poursuite débute entre celui que l’on surnomme Deadpool et la voleuse Outlaw.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le personnage à la mode ces derniers temps se paie un nouveau one-shot qui risque d’étonner plus d’un lecteur. Alors que la collection Marvel Noir s’est terminée avec la publication de Luke Cage Noir, Marvel a choisi d’offrir au mercenaire barjot une histoire à l’ambiance plus sombre et proche des polars. Le contexte se déroule durant le maccarthisme (les années 50) et envoie l’agent de la CIA, Wade Wilson, à la recherche d’une valise nucléaire dérobée peu avant. L’histoire est assez classique et navigue entre plusieurs eaux, entre le polar, l’espionnage et un léger côté fantastique. Adam Glass et Mike Benson, les deux scénaristes, ont déjà travaillé sur le personnage lors d’une confrontation plutôt sympathique avec le Punisher dans Suicide kings (publié en France dans Marvel Icons hors série t.19). Cette fois, ils livrent un récit plus sombre où l’humour a peu de place. Ils reviennent sur l’apparition de la multiple personnalité de Wade par le biais de flashbacks. L’ensemble est agréable à suivre et le travail sur les ambiances est vraiment réussi grâce aux dessins de Laurence Campbell. Ce dernier s’est surtout illustré sur le Punisher et son trait très encré convient bien au récit. Malgré le côté pulp de la couverture, ne vous attendez pas à retrouver des couleurs vives dans ce Deadpool mais plutôt un album dans la veine des Marvel Noir. Au final, voici un one-shot efficace et à la conclusion assez maligne. Les fans apprécieront !