L'histoire :
La société Roxxon se complaît depuis plusieurs années à produire une émission télévisée mettant en scène des conflits armés. Parmi les nombreux participants, l'un d'eux est régulièrement mis en avant. Mike Travers est beau, intelligent et doué l'arme à la main. Devenu très vite une icône populaire et marketing, il n'échappe pas à une explosion... Pour Roxxon, il est hors de question de perdre la poule aux œufs d'or. Le corps de Travers est récupéré et est mélangé à celui d'un gradé mort lui aussi au combat. L'objectif est de créer un super soldat capable de faire le show. Nommé Deathlok, ce nouveau guerrier fait très vite l'unanimité mais rapidement, rien ne se passe comme prévu. Deathlok voit des souvenirs lui remonter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deathlok est un personnage créé par Doug Moench dans les années 70. Durant de nombreuses années, il a été sous exploité par Marvel, qui n'a jamais su l'inclure correctement dans son univers. Après plusieurs tentatives, Charlie Huston relance le cyborg en créant une série en 7 épisodes. Le scénariste est un habitué des contenus sombres et violents. On l'a vu à l’œuvre sur Moon Knight, Wolverine ou encore le Punisher. Pour Deathlok, il a façonné un récit futuriste où pour l'audimat d'une émission de télé-réalité, les producteurs d'une société fabriquent un super soldat composé de deux corps humains. Deathlok est né ! A mi-chemin entre Frankenstein et Terminator, le cyborg voit, à l'instar d'un Robocop, les souvenirs de ses personnalités passées se manifester. C'est par ce point de départ que Charlie Huston essaie d'hameçonner le lecteur. Si dans le fond, cela n'est pas trop mal, c'est plutôt dans la forme que les bonnes intentions sont diminuées. En effet, l'histoire croule sous une pluie de dialogues plus ou moins utiles et par un certain manque d'originalité. Dommage car les dessins de Lan Medina sont assez corrects. Le style réaliste est bien réalisé, même si certaines poses paraissent un peu figées. Loin d'être la saga mémorable concernant un personnage méconnu et maudit, nous avons là un récit basique et manquant sévèrement d'inspiration.