L'histoire :
Keene Marlow œuvre en tant que justicier, sous le nom du Destroyer, depuis de nombreuses années. Ce super soldat est invulnérable et ses ennemis s'en rendent très vite compte, puisqu'ils ne parviennent ni à l'abattre, ni à le faire exploser avec une bombe. Suite à une mission pour le moins dangereuse, Keene se rend à la visite médicale obligatoire. Son médecin dignostique alors que ses jours sont comptés. S'il fait une attaque cardiaque, elle s'avèrera fatale. Le vieux justicier n'a pas vraiment le moral mais ne préfère pas avertir son épouse, elle qui a déjà souffert par le passé à cause de lui et de ses activités super héroïques. La nuit portant conseil, Keene choisit de ne pas laisser les choses en plan. Il se rend à la prison où son frère Dicky est incarcéré. Si Keene est responsable de sa capture, il ne veut plus qu'un danger potentiel comme lui s'en prenne au monde quand il sera mort. Le Destroyer tue alors le prisonnier. Dicky est le premier d'une longue liste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Destroyer fait partie de ses nombreux personnages créés dans les années 40. Avec d'autres comme Captain America, il a affronté Hitler et ses troupes nazies. Depuis, ce super héros a disparu des aventures du Marvelverse. Il aura fallu attendre 2009 et Robert Kirkman pour retrouver Keene Marlow, identité civile du justicier masqué. Le scénariste apris le parti de camper un personnage qui n'a plus sa jeunesse d'antan. Malgré ses cheveux blancs et ses bougies au compteur, il affronte encore et toujours les voyous, quels qu'ils soient. Mais sa condition physique est à bout et qu'il peut mourir à tout instant. Avant de partir, il souhaite éliminer les criminels qu'il a affrontés toute sa vie ! N'y allons pas par quatre chemins. Robert Kirkman n'est pas que le scénariste de Walking Dead, il s'amuse à revisiter le thème des super héros avec Invincible mais aussi avec Brit, dont le héros partage plus d'un point commun avec le Destroyer. Et le contenu du récit le rappelle également. Des séquences de combats spectaculaires aux dialogues inspirés, tout rappelle l'univers cher à Kirkman. Les cinq épisodes se lisent avec un certain plaisir, même si l'on déplorera un manque évident d'originalité. Cory Walker, le dessinateur du premier Invincible, répond présent. Son trait n'est pas ici aussi détaillé et la colorisation de Val Staples ne compense pas cette baisse de régime. Les teintes informatisées ne sont guère convaincantes. En bonus, l'édition contient un annual écrit par John Arcudi et illustré par Steve Ellis. Fan d'Invincible ou de Brit, Kirkman a écrit avec Destroyer une histoire qui a de quoi vous plaire.