L'histoire :
Uatu a toujours besoin de X-51 pour voir le monde se détériorer. Machine Man n’a plus aucun sentiment parasitaire depuis qu’il s’est reprogrammé à la demande d’Uatu : ses émotions l’empêchaient d’avoir un regard impartial et objectif sur la situation. Cependant, il manifeste encore de la curiosité évidente, preuve que la suppression de ses émotions n’est pas totale. Pendant, ce temps, Captain America vient chercher de l’aide auprès de Tony Stark contre Crâne Rouge et son influence grandissante. Tony ne veut pas être contaminé par le monde extérieur et refuse donc d’intervenir en personne. La situation est pourtant très grave : le jeune Crâne Rouge se rapproche de la maison du président des États-Unis, Norman Osborn, et retourne toute la population. Câble tente d’enrayer l’invasion avec ses policiers mais Crâne Rouge les manipule par la télépathie et les fait s’entre-tuer. De son côté, May Parker tente de lutter contre Crâne Rouge malgré l’interdiction de son père, Peter Parker ! Red Richards, lui, erre dans New York avec son ancien compagnon, Ben Grimm mais il comprend, grâce à Cerebro, que les hommes ne sont pas des mutants mais des Inhumains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant dernier tome de la saga Earth X initiée sous l’égide d’Alex Ross. L’idée est de reprendre tous les super-héros Marvel et de voir leur devenir ou leur destin des années plus tard, en 2030. La situation est des plus compliquée puisque une brume a transformé tous les habitants de la planète et tous les hommes sont mutés, rendant les super-héros anonymes. Cependant, Crâne Rouge menace cet équilibre fragile. Après un deuxième tome d’actions et de péripéties, voici le tome des rebondissements et des surprises. Sous le regard de X-51 et les explications d’Uatu, le lecteur découvre une sinistre vérité bien plus terrible que ce que l’on pouvait s’imaginer dans nos cauchemars les plus fous. Dans des pages et des pages d’explications métaphysiques et pensées cosmiques, on prend petit à petit de la hauteur pour peu à peu entrevoir le voile qui se cachait derrière cette histoire. L’énorme surprise du scénario est digne de l’imaginaire débridé de Stan Lee et les personnages inventés par Jack Kirby, les Célestes, y font une entrée fracassante. Certes, on pourra reprocher la complexité de la narration avec des passages tellement métaphysiques qu’ils en dépassent l’entendement. De plus, les clarifications sont parfois bien emberlificotées mais au final, Jim Krueger répète la même clef à l’envie pour marteler cette vérité renversante que personne n’attendait. L’ensemble de l’œuvre devient alors une gigantesque toile d’araignée qui n’en finit plus d’étendre ses ramifications un peu partout et qui renverse les vérités comme des mouches. Rarement un comics n’aura été aussi loin dans la profondeur du scénario et dans son originalité. Krueger a également l’art de ménager ses effets et de dévoiler la vérité petit à petit, rendant les coups de théâtre encore plus marquants. Le vertige nous saisit tant la réalité est terrifiante et totalement… céleste ! Les dessins de John Paul Leon et l’encrage puissant de Bill Reinhold sont toujours aussi envoûtants, d’autant que le texte se fait de plus en plus poignant. Earth X est vraiment une série à part et totalement unique en son genre. La fin d’un monde chez les Marvel, oui… mais pour mieux en construire un autre plus beau encore que le précédent !