L'histoire :
Depuis qu’Eddie Brock et Carnage ne font plus qu’un, un deal des plus morbides a été conclu entre eux. En effet, face aux pulsions meurtrières du symbiote psychopathe, Brock accepte de le laisser tuer à la condition que les victimes soient des assassins dangereux pour la société. C'est ainsi qu’il se retrouve à bord d’un avion suite aux informations fournies par son contact. Apparemment, l’un des passagers serait « La Marelle », un terrible criminel qui tue aux quatre coins des États-Unis et laisse des marques sur ses proies. Mais lequel de ces passagers est la cible ? Grâce aux pouvoirs de Carnage, il traque les indices qui permettraient de l’identifier mais, contre toute attente, tous les voyageurs sont innocents. Mais alors, si le serial killer n’est pas parmi eux, il ne reste qu’un suspect : le pilote...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les événements de King in Black, Eddie Brock perd le contrôle de son fidèle symbiote et se retrouve obligé de faire équipe avec Carnage afin de sauver sa vie. Mais, l’association entre les deux ennemis de toujours est un vrai calvaire car Eddie doit trouver un compromis entre faire le bien et assouvir les délires sanguinaires de Carnage. Le scénariste Charles Soule joue donc de cette ambivalence pour imaginer une histoire qui n’est pas sans rappeler la sérieTV Dexter, et ce parti pris osé de faire de son personnage principal un tueur en série. Ce qui est intéressant ici, c'est que le symbiote est loin d'être bête, et qu’un combat entre les deux personnages est lancé afin de savoir qui prendra le dessus sur l’autre. Cette lutte se fait aussi sur le plan psychologique, avec un malicieux Carnage qui tente petit à petit de faire sauter le verrou mental de son hôte. Les trois premiers épisodes sont dessinés par Jesús Saiz avec un graphisme fortement inspiré de celui de Richard Corben, tandis que les derniers numéros sont illustrés de manière beaucoup plus classique par Juanan Ramírez. Au final, l’ensemble est assez agréable à lire même s'il reste un récit plutôt dispensable pour les fans de symbiote. Une lecture qui sent bon l’hémoglobine.