L'histoire :
Laila et sa sœur ont compris qu'avec la multiplication grandissante des zombies, les vampires auraient bientôt de moins en moins d'humains pour s'abreuver de leur sang. Toutes les deux ont décidé d'éliminer chaque nuit le maximum de sous-morts. Elles profitent qu'ils s'entassent sur un pont et qu'ils ne les voient pas pour les exterminer à grands coups de poing. Afin d'éviter une éventuelle contamination, elles se protègent avec des gants artisanaux mais ne sont pas à l'abri de projections de sang et d'une blessure éventuelle. Laila a failli y passer lorsqu'en explosant le crâne d'un sous-mort, elle s'ouvre l'avant-bras à cause d'un os. Grâce à sa sœur et la rivière plus bas, elle parvient à évacuer le poison, de justesse. Les deux vampires se remettent à la tâche chaque nuit, livrant une guerre totale aux zombies, mais un terrible constat s'établit. Elles s'épuisent et prennent la vie des humains les plus pauvres, donc sous-alimentés, et ne reprennent pas assez de force pour combattre le flux ininterrompu de morts-vivants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chez Avatar Press, l'horreur est inscrit dans les gènes. Alors que l'éditeur fait un carton auprès des amateurs de gore avec sa série Crossed, il dispose dans son catalogue de signatures prestigieuses s'essayant à des récits sans concession. C'est le cas de Max Brooks, célèbre romancier à qui l'on doit World War Z (adapté en film avec Brad Pitt) ou Carnet de survie en territoire zombie, qui a eu l'opportunité d'adapter une de ses nouvelles en comics. Extinction Parade offre un postulat plutôt intéressant pour les amateurs du genre puisqu'il propose une confrontation entre les vampires et les zombies, baptisés sous-morts dans l'histoire. L'originalité vient du fait que les suceurs de sang ne sont pas perçus par les morts-vivants. Les goules sont assez vite confrontées à un réel problème : la pénurie d'humains et donc de sang ! Commence alors un combat entre les deux espèces de morts. Ce second opus met en avant la lutte de deux sœurs vampires. Si le scénario de Max Brooks use astucieusement d'une narration à la première personne (donc immersive), le déroulé des rebondissements est assez lent. Les bonnes idées sont présentes et permettent de passer un bon moment. Raulo Caceres, en expert des comics gore, illustre l'ensemble avec un trait détaillé et à la noirceur effrayante. Il parvient sans mal à cacher certaines légèretés narratives grâce à des découpages efficaces et un vrai sens du spectacle morbide. Moins vicieuse et perverse que Crossed, Extinction Parade explore parfaitement les thématiques vampiriques et zombies.