L'histoire :
C’est le chaos total mais c’est aussi une victoire malgré les apparences. La Chose essaie d’aider les secours pour remettre tout en place mais la ville a beaucoup souffert. Comment aurait-il pu en être autrement après le passage de Galactus? L’important est qu’il soit parti et que l’humanité soit sauvée. Mais l’homme a la mémoire courte et une vision à court terme. Et beaucoup font grise mine devant l’ampleur des dégâts. Plutôt que voir qu’ils ont été sauvés, ils désespèrent en faisant l’inventaire des dégâts. Ben Grimm a beau protester et se défendre en expliquant ce qu’ils ont fait pour défendre le monde, rien n’y fait ! Furieux, il décide de rejoindre ses amis. Johnny Storm se chamaille avec sa sœur mais évidemment, Reed n’est toujours pas là, occupé à bien d’autres projets plus importants qu’être avec sa famille et ses amis. Ben se dispute comme d’habitude avec la Torche qui ne cesse de se moquer. Pendant ce temps, Sue tue son ennui en passant son temps au téléphone. Trente deux heures qu’elle n’a plus de nouvelles de Reed. C’est long, très long, trop long…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Must have chez Panini réédite un titre plutôt oublié aujourd’hui au casting pourtant XXL : les Quatre Fantastique en héros de fiction et Grant Morrison et Jae Lee en créateurs ! Ce mini titre, paru en 2001, comporte seulement quatre numéros. Dès le début, on sent que l’on assiste à une histoire différente où le thème des super-héros devient quasi secondaire. On bascule en effet dans un registre très psychologique et contemplatif où les personnages vont faire une profonde introspection sur eux-mêmes tout en questionnant fortement leurs liens entre eux. Un choix fort qui colle parfaitement à l’équipe de Reed Richards qui a de tout temps eu des rapports complexes et compliqués. Iel (Morrison est devenu non binaire entre-temps) montre l’étendue de son talent en fragmentant son écriture et en décloisonnant son récit. Cette lente descente aux enfers dans les limbes de la conscience et de la culpabilité s’apparente à un cauchemar superbement dessiné par le visuel magnétique de Jae Lee. Les couleurs sombres et froides et les visages blêmes des personnages renforcent cette sensation de malaise. L’explication finale est par contre alambiquée et difficile à comprendre. Dommage finalement que l’arrivée soit aussi tordue car ce voyage des Quatre Fantastiques était à nul autre pareil.