L'histoire :
Nathan McBride pensait avoir une brillante carrière en tant qu'homme de main dans la pègre locale. Il se rend compte que cela n'était qu'un fol espoir, le jour où il oublie de restituer plus ou moins volontairement une importante somme d'argent. Ses anciens partenaires se rendent alors chez lui et commencent à le torturer, lui et sa famille. Nathan profite d'un moment d'inattention pour prendre la tangente et se rendre à l'hôpital, laissant sa femme se faire violer puis tuer. Là bas, alité, il voit les médecins s'agiter. De nombreuses victimes débarquent eux aussi aux urgences : il s'agit des autres encaisseurs, qui arrivent tous dans un triste état. La plupart sont déjà morts, les autres ne tardent pas à trépasser. Un point est commun à tous les cadavres de ces hommes de main : une mystérieuse carte est fixée sur eux, celle que laisse un mystérieux redresseur de tort, appelé « le fou » ! Nathan essaie alors de rencontrer cet homme et de découvrir ses motivations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé en 1974 par Steve Gerber et Val Mayerick, le personnage de Foolkiller, dit le Fou, a longtemps été occulté au travers de l'univers Marvel. Son design a beaucoup varié et surtout, son rôle a été très fluctuant lors de ses apparitions, passant de justicier à homme de main. Cette fois, c'est le romancier Gregg Hurwitz qui est chargé de relancer le personnage à travers cette mini série composée de 5 chapitres. Nous y découvrons un héros qui, après une enfance assez rude passée en centre de rééducation, est devenu PDG d'une grande entreprise. Après l’avoir revendue suite à un accident, il a décidé dès lors de venger les plus faibles d'une façon bien moins noble. Dès les premières pages, une curieuse impression se dégage… le Fou n'est autre qu'un Punisher tenant une canne en lieu et place d'une quelconque arme. Le récit est un peu stéréotypé : outre un héros violent, on retrouve une organisation criminelle et un pauvre type (Nathan McBride) décidé à sauver ce qui reste de sa famille. L'histoire est donc assez basique et semble uniquement prétexte à un enchaînement de séquences violentes assez bien illustrées par le dessinateur philippin Lan Medina. Un come-back peu convainquant, en raison de son manque d'originalité…