L'histoire :
Les Allemands s’enfuient dans les terres gelées du Kaliningrad. La forêt peut les sauver mais il faut qu’ils se dépêchent car les Russes ne sont pas loin. En effet, un char arrive quelques minutes plus tard. Les soldats repèrent les traces des boches et ils les suivent jusqu’à arriver devant un arbre où un crâne de cerf y est attaché par des fils de fer barbelés. Le commandant ordonne à la troupe de faire demi-tour. Devant l’incompréhension de ses hommes, il explique que les nazis n’y survivront pas, vu l’endroit qu’ils ont traversé… Pendant ce temps, les Allemands tentent de trouver un abri car l’un des leurs est mal en point. Cependant, ils n’ont pas le temps de tergiverser car un cheval décharné attaché à un arbre se réveille comme par magie. D’une voix sépulcrale, il annonce que les hommes sont tous morts et damnés. Cependant, il peut améliorer leur misérable existence, non pas en sauvant leur âme, mais en leur proposant la vie éternelle. Ils deviendraient grâce à lui les Champions du Reich. L’officier écoute, médusé, ce discours d’outre-tombe et, après quelques instants de réflexion, pointe son mauzer en direction du cadavre de l’animal. Il refuse de mettre la vie de ses hommes en danger. Il n’a pas le temps de voir que les hommes ont pris leur arme et l’un d’eux abat leur chef ! Ils décident d’accepter ce terrible marché…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans l’arc consacré à Hulk, Phillip Kennedy Johnson présente une nouvelle version du Ghost Rider qui serait un soldat américain, Sam Romero. Le même Johnson décide de raconter dans un one shot l’histoire de ce personnage qui est presque l’ancêtre de Johnny Blaze/ Ghost Rider. L’intérêt de ce récit, c’est d’abord son époque. Plonger les super-héros dans le monde de la seconde guerre mondiale a comme un goût d’originalité. On frôle même le ridicule quand l’un des soldats, l’avatar de Dr Strange, possède une arme rose en guise d’artefact. Cependant, voir certains personnages avec la tenue des GI façon Les Douze Salopards, cela vaut son pesant d’or. Une fois n’est pas coutume, Johnson fait dans le gros bourrin. Des quasi zombies mangeurs de chair, des explosions et des combats sanglants, des démons flippants : tout ceci s’enchaîne à grands coups d’actions frénétiques et le scénariste se bat comme un beau diable pour en mettre plein la vue. On préfère tout de même d’autres de ces œuvres plus subtiles à la narration plus développée que ce gigantesque cirque aux horreurs. Néanmoins, l’énergie qui se dégage devient communicative et l’intrigue quasi jouissive à certains moments, notamment quand il faut détruire du nazi transformé en démons. L’efficacité du comics réside surtout dans les dessins d’Adam Gotham. A la fois spectaculaire et ultra nerveux, son graphisme est explosif ! Ghost Rider possède désormais un parent des plus sympathiques.