L'histoire :
Un soldat américain a participé à de nombreux conflits pour son pays, allant en Afghanistan, en Irak et à présent en Syrie. Contrairement à sa première mission, il ne comprend plus réellement le sens des interventions qui se sont succédées. Tandis que les forces armées quittent progressivement le pays, le soldat et ses équipiers sont les derniers à protéger l'aéroport. La rébellion fait son possible pour empêcher les troupes américaines de décoller mais en vain. Une fois tout le monde envolé, le soldat et ses coéquipiers s'enfuient et laissent l'aéroport aux rebelles. Ils sont malheureusement laissés pour morts par leurs dirigeants. Pour autant, ils ne s'avouent pas vaincus et comptent bien rentrer aux USA. Là-bas, leurs amis, leurs familles, leur compagne ou leur enfant les attendent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Best of Fusion Comics de Panini Comics s'étoffe très vite ces derniers mois. Après les excellents "The Massive" et "Qui est Jake Ellis ?", c'est le one-shot Horizon infini qui bénéficie de cette édition soignée. Auréolé d'une réputation assez flatteuse, on s'attendait à un récit complexe et de qualité. Dès les premières pages, on déchante. Alors certes, l'histoire alterne les séquences avec un certain panache, mais on peine vraiment à rentrer dans l'histoire. Gerry Duggan, auteur de nouvelle série Deadpool, ne parvient pas à humaniser suffisamment ses personnages et on est presque insensible aux destins de ces derniers. C'est vraiment dommage car dans l'esprit du scénariste, l'objectif était de moderniser la fameuse odyssée d'Homère. Plus étonnant encore, le choix de Phil Noto pour illustrer l'ensemble. Si le dessinateur offre un style très personnel et un trait agréable, sa colorisation ne paraît pas à sa place. Les teintes vives ou pastelles sont absentes, lais les coloris choisis n'en sont pas pour autant efficaces. Avec un scénario un peu bancal et surtout qui transmet peu les émotions, ainsi qu'un dessin pas forcément à sa place, Horizon infini ne parlera probablement pas au lectorat français. Tant pis.