L'histoire :
Dans les profondeurs de la Terre, Hulk s'est enfin trouvé un lieu où sa rage peut être libérée sans occasionner de dégâts. Il se livre souvent à des combats contre d'énormes créatures issues des entrailles rocheuses ou de la lave. Une fois vaincus, il ramène ces monstres pour les offrir aux moloïdes, ces derniers ayant fait de lui leur protecteur. Alors qu'il vit souvent en retrait, Hulk finit par accepter de participer aux festivités. Pour une fois, il pense être enfin en paix mais une armée de robots débarque. Hulk fait son possible pour défendre ses amis mais l'opposition est présente en nombre et suffisamment forte pour le blesser. À la tête de ce groupe d'exploration, une femme nommée Amanda Von Fatalis est venue pour solliciter l'aide de Hulk. Celle-ci lui apprend qu'ils ont un énorme problème avec un certain Bruce Banner. Quelques semaines auparavant, lui et Hulk sont parvenus à se séparer. Banner cherche à présent à créer de nouvelles espèces,pris dans une folie scientifique malsaine et violente...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chez Marvel, l'envie de relancer régulièrement les aventures de Hulk se fait sentir. En 2011, l'éditeur choisit le scénariste Jason Aaron, à qui l'on doit à l'époque le culte Scalped, pour redonner de l'allant à leur colosse. Pour secouer les fans et les appâter un peu plus, la Maison aux idées annonce le retour de Marc Silvestri, artiste légendaire des années 90, sur le titre. De quoi entretenir de doux espoirs. Le pitch de Jason Aaron est simple puisque l'on retrouve Hulk vivant parmi les moloïdes en paix. Il va devoir sortir de là pour aller combattre un ennemi qu'il connait bien : Bruce Banner. Tous les deux ne faisaient qu'un, ils sont à présent deux. De cette base scénaristique, Jason Aaron va broder une intrigue pas foncièrement très profonde mais qui a le mérite de mettre en avant Hulk dans une position différente, plus proche du héros que d'habitude. Le début est intéressant, simpliste parfois, mais le rythme est là. Malheureusement, le récit va plonger progressivement dans le grand n'importe quoi et laisser les rebondissements ridicules se succéder. Symbole de cette perte de vitesse et du manque de cohésion, les dessins souffrent eux aussi de cet effet. Marc Silvestri a du mal à tenir le rythme d'une production mensuelle et se fait remplacer par des artistes plus ou moins prestigieux. Whilce Portacio s'en sort assez bien d'ailleurs. Un album très dispensable donc.