L'histoire :
Ancien aristocrate, Brian Ironwolf n’a pas supporté que sa caste soit infectée par des membres pervers. En compagnie de la femme qu’il aime, Shebaba, et d’autres rebelles, il s’est mis en tête de renverser le régime tenu par l’impératrice Erika Morelle. Alors qu’ils s’approchent du palais de celle-ci sur des engins volants, Brian aperçoit son frère Tyrone. Ce dernier étant particulièrement rusé, l’ancien aristocrate s’attend au pire... qui se produit. Un gigantesque navire de guerre vole en effet dans leur direction. Le combat fait de nombreuses victimes, Brian ordonne donc à tout le monde de rejoindre son vaisseau. Refusant de perdre la face, Ironwolf ordonne à son bras-droit, Goodfellow, de faire feu. Mais devant la puissance des forces de l’impératrice, les rebelles plient. Alors que le vaisseau explose de toute part, Brian voit Shebaba mourir sous ses yeux. Avec Goodfellow, il a juste le temps d'emprunte une navette de secours, avant d'être propulsé dans l’espace. Huit années plus tard, Ironwolf se réveille sur une nouvelle planète, les jambes brisées. Recueilli par un prêtre et une nonne, il apprend que l’impératrice occupe dorénavant une place de choix à la chambre des Lords, une organisation gérant plusieurs planètes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la vue du casting de cet Ironwolf, il y a de quoi rester pantois. Au scénario, l’on retrouve Howard Chaykin (Black Kiss) et John Francis Moore (American Flagg !), alors que côté dessins, Mike Mignola (Hellboy) assure les crayonnés tandis que Craig P. Russell (Sandman) encre ses traits. Evidemment, ce titre n’est pas vraiment une nouveauté, puisqu’il fut publié aux USA dès 1973. Ce one shot raconte les déboires d’un ancien aristocrate devenu rebelle et qui, durant tout l’album, essaie de se venger et de renverser le système. L’atmosphère steampunk est assez sympathique mais l’histoire se perd parfois en bavardages inutiles. Une originalité : l’action se déroule sur plusieurs planètes Terre... et on a donc parfois du mal à identifier les contextes où évoluent les personnages. Le récit est assez basique, avec des références historiques nombreuses, mais à la portée de tous. On regrettera également que l’album ne soit pas plus long et qu'il n'ait pas laissé l'intrigue plus s'étaler sur la longueur. Certaines séquences semblent en effet vite expédiées. Les dessins montrent un Mignola encore jeune... même si on reconnaît immédiatement le style du créateur d’Hellboy, les aplats noirs sont tout de même ici moins appuyés. Ironwolf n’est probablement pas la révolution du genre mais reste agréable. C’est déjà ça.