L'histoire :
Dans notre monde, il existe des individus un peu étranges, les Fables. Ceux-ci sont en fait les habitants des légendes et des contes populaires. Ils vivent tous à Fableville ou à la ferme, pour ceux n’ayant pas une apparence humaine. Jack, l’un d’eux, s’est enfui et a rejoint le monde des communs (les humains), avec pour but d’adapter en films ses histoires (dans lesquelles il grimpe sur le haricot magique ou il affronte des géants) ! Il investit donc l’argent volé à ses congénères dans un studio de cinéma, avant de se faire prendre par le shérif. Il se retrouve finalement au bord d’une route, sans but précis. Pourtant, faire du stop s’avère tout d’abord payant : une camionnette s’arrête, une jolie jeune femme en descend, ce qui a tôt fait de réjouir le séducteur. Mais la bonne surprise est de courte durée : celle-ci le force à monter avec l’aide de mystérieux types encapuchonnés, avant de l’emmener dans une résidence de retraite appelée « Les rameaux d’or ». Or les pensionnaires ne sont pas des personnes âgées, mais d’autres Fables retenus prisonniers !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Fables de Bill Willingham fait désormais partie des comics de référence de ces dernières années. Devant le succès rencontré, Willingham put même sortir d’autres titres en rapport avec Fables : un graphic novel 1001 nuits de neige, et aujourd’hui Jack of Fables. Ce dernier prend pour origine les deux chapitres du début du tome 8 de la série mère, et nous raconte les péripéties du plus grand héros autoproclamé de tous les temps, depuis qu’il a quitté Fableville, de sa carrière de magnat du cinéma et à de nombreux autres cas de figures. Le scénario est écrit conjointement par Willingham et Matthew Sturges et à l’instar de la série principale, cette nouvelle épopée est très drôle. On y croise de nombreux personnages issus de contes et légendes, que se soit le magicien d’Oz, Boucle d’Or et j’en passe. La personnalité de Jack est pleinement exploitée, on (re)découvre un type imbu de lui-même, dragueur, égoïste, narcissique, mais beaucoup moins idiot qu’il n’y paraît. Entre chaque chapitre, les auteurs s’amusent à laisser à Jack annoncer ses futurs exploits. Si certains sont effectivement assumés, la plupart sont totalement fantasques, comme résoudre la dette, mettre la main sur un fabuleux trésor, ou repousser une horde d’éléphants diaboliques. Aux dessins, Tony Akins livre un travail est assez proche de celui de Mark Buckingham, un trait assez fin et détaillé. La colorisation est assurée par Daniel Vozzo qui s’occupe déjà de Fables. Vous l’aurez compris, les amateurs de Fables trouveront un intérêt gigantesque à découvrir cette nouvelle série explorant un peu plus l’univers de Willingham. Un exemple de série parallèle soignée et peaufinée.