L'histoire :
Matthew Keene est le producteur de nombreuses émissions de téléréalité à succès, mais aussi un parfait inconnu pour John Constantine. Le détective fait sa connaissance alors qu'il rentre chez lui, le producteur se trouvant dans l'appartement sans y avoir été invité. Il est venu proposer à Constantine de participer à son dernier concept, « Dark entries », lors duquel 6 personnes se retrouvent dans une gigantesque maison truffée de pièces et de passages secrets, où tout est fait pour leur faire peur. En effet, les effets effrayants viennent théoriquement de la production de l'émission, mais il semblerait que certaines manifestations ne soient pas de leur fait. C'est pourquoi Keene se tourne vers Constantine. En échange d'une belle somme d'argent, ce dernier finit par accepter. Intronisé, John sympathise plus ou moins avec les candidats et notamment Stéphanie qui lui rappelle sur de nombreux points Helen, une de ses amies assassinées par un tueur. Rapidement, Constantine comprend que quelque chose cloche. Tous les candidats ont l'air liés entre eux d'une façon ou d'une autre et tous ont d'horribles visions. Dernièrement, John revoit même l'assassin d'Helen…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs du détective du paranormal peuvent se délecter de ses aventures au sein de deux séries : Hellblazer (qui regroupe des histoires assez anciennes) et John Constantine Hellblazer (qui raconte des exploits plus récents). L'occasion de voir une nouvelle fois à l'œuvre cet atypique héros est donné avec ce roman graphique intitulé Dark entries. Scénarisé par Ian Rankin, un romancier créateur de polars cultes comme L'étrangleur d'Edimbourg, ce titre envoie Constantine participer à une émission de téléréalité. Pourtant, lui ne regarde jamais la télé. Son but est de découvrir quel phénomène paranormal se loge dans la maison. Plutôt habile, le récit est en outre assez long à lire. L'auteur décrit de façon assez prononcée les événements, ce qui installe certes l'ambiance, mais rend la lecture un peu lourde par instant. A part ça, les rebondissements sont bien menés, même s'ils ne paraîtront pas vraiment surprenants pour les fans de la série ou du genre fantastique. Outre des références aux genres, Rankin réussit à moderniser les aventures de Constantine de juste manière. Les dessins de Werther Dell'edera manquent par contre sérieusement de détails et il arrive même parfois que l'on confonde John et Ismael. Dommage, car le noir et blanc se prêtait bien à l'exercice, et ses cadrages sont assez réussis. Malgré un trait un peu rudimentaire, les amateurs du genre sauront apprécier le titre qui, même loin d'être définitif, reste plaisant.